La croissance économique va fléchir pour s'établir à 3.5 % en 2024 puis à 2.6 % en 2025, en raison du freinage de la demande intérieure causé par les nécessaires mesures de stabilisation macroéconomique. Le durcissement des conditions financières et l’assainissement budgétaire en cours limiteront la consommation des ménages. L'investissement et la consommation publique ralentiront également à mesure que les effets de la reconstruction ayant suivi le tremblement de terre vont s'atténuer. En revanche, les exportations devraient augmenter grâce à l’amélioration de l’environnement extérieur et à une reprise durable du tourisme international. La croissance du PIB devrait rebondir en 2026 pour atteindre 4 %, à mesure que les effets des politiques de stabilisation s’atténueront.
L'orientation des politiques budgétaire et monétaire est à juste titre restrictive et devrait le rester jusqu’à ce que l’inflation soit manifestement sur une trajectoire lui permettant d'atteindre l’objectif retenu. Malgré la modération des prix en cours, les anticipations d’inflation élevées, conjuguées à une forte inertie, font peser de forts risques haussiers sur les perspectives d'inflation. Des réformes structurelles pourraient venir encore étayer les efforts actuellement déployés pour stabiliser le cadre macroéconomique et améliorer le potentiel de croissance à long terme. En particulier, une réforme du marché du travail pourrait permettre de créer davantage d’emplois de haute qualité dans le secteur formel.