L’économie devrait croître au rythme de 2.3 % en 2025 et de 2.8 % en 2026. La consommation privée se redressera parallèlement à la progression des salaires réels. L’investissement des entreprises, freiné par le niveau élevé des taux d’intérêt, augmentera à mesure que la confiance et les conditions financières s’amélioreront. L’investissement en logements demeure soutenu sous l’effet d’un rattrapage de la demande. Les exportations redémarreront, tirées par un léger rebond des ventes de produits de la mer et du tourisme étranger. Le marché du travail restera résilient. Les principaux risques intérieurs tiennent notamment à l’éventualité d’une autre campagne de pêche décevante et de nouveaux dégâts provoqués par l’activité volcanique.
En novembre, la banque centrale a abaissé son taux d’intérêt directeur à 8.5 %. Proche de 5 %, l’inflation mesurée par les prix à la consommation demeure élevée et ne devrait s’approcher de l’objectif de 2.5 % qu’à la fin de 2026, si bien que la banque centrale doit rester vigilante. L’orientation de la politique budgétaire est restrictive et les autorités devraient sans doute la durcir encore, malgré les nouvelles dépenses engagées pour cause de catastrophe naturelle, en vue de réduire les tensions inflationnistes et d’étoffer les marges de manœuvre budgétaires disponibles. Renforcer les compétences techniques, assouplir les critères d’octroi des autorisations professionnelles et accélérer la reconnaissance des diplômes étrangers contribueront à atténuer les tensions sur le marché du travail.