Depuis plus de 30 ans, l’OCDE collabore étroitement avec les pays d’Asie centrale et du Caucase du Sud, ainsi qu’avec la République de Moldova et l’Ukraine. L’OCDE œuvre à la promotion des réformes politiques et institutionnelles nécessaires pour parvenir à une croissance résiliente, inclusive et durable. De par son engagement dans la région, l’OCDE soutient également l’élaboration et la mise en œuvre de politiques visant à renforcer la compétitivité, à améliorer l’environnement des entreprises et à faciliter la transition vers des modèles de croissance plus verts, plus inclusifs et plus innovants.
Eurasie
L'Eurasie et l'OCDE
Messages clés
Dans l’ensemble de la région, l’investissement et l’entrepreneuriat sont freinés par la prédominance des entreprises publiques, l’inégalité de la concurrence, la lourdeur de la réglementation et la faiblesse fréquente de l’état de droit. L’OCDE œuvre de concert avec les administrations pour relever ces défis, en leur fournissant des analyses, des conseils sur les politiques à suivre et une aide à la mise en œuvre de ces politiques, sous la forme de séminaires et de rapports analytiques régionaux et par pays. La création de conditions-cadres adéquates pour le développement du secteur privé nécessitera une redéfinition du rôle de l’État, des réformes de la concurrence et de la réglementation, ainsi que des réformes du secteur des entreprises publiques.
Si les chaînes d’approvisionnement mondiales ont fait preuve de résilience pendant la crise du COVID-19, elles subissent à nouveau des tensions du fait de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Même avant ce double choc, les problèmes tenant au caractère limité des échanges et de la connectivité des transports freinaient les échanges intrarégionaux de l’Eurasie et son intégration dans les marchés mondiaux.
Les travaux de l’OCDE aident la région Eurasie à prendre des mesures visant à améliorer la connectivité, à approfondir l’intégration internationale, à stimuler la croissance de la productivité et à créer de nouvelles possibilités pour les entrepreneurs et les investisseurs locaux et étrangers. Les travaux de recherche conduits par l’Organisation en partenariat avec le Forum international des transports mettent en évidence la nécessité de remédier à l’engorgement des infrastructures physiques et de s’attaquer aux problématiques relevant des infrastructures « de services », en engageant des réformes conçues pour faciliter les échanges et en renforçant l’ouverture commerciale. L’OCDE collabore également avec les pays de la région en vue d’améliorer les cadres institutionnels régissant la fourniture et l’exploitation des infrastructures, et de veiller à ce que les nouveaux investissements dans les infrastructures ciblent en priorité une durabilité à long terme.
Il est fondamental de réduire les fractures numériques entre les pays, les régions et les groupes sociaux, ce qui nécessitera d’investir à la fois dans les infrastructures « matérielles » et dans l’amélioration des politiques, notamment au regard des compétences et de l’ouverture des marchés. La capacité à gérer les risques liés aux menaces pesant sur la cybersécurité et à la désinformation, ainsi que les perturbations qu’elles provoquent, doit également être renforcée, dans les secteurs public comme privé. Les études menées récemment par l’OCDE sur les politiques relatives à la transformation numérique au Kazakhstan, en Moldova et en Ouzbékistan seront suivies d’études similaires en Arménie et en Ukraine, qui s’achèveront en 2024, ainsi que de la fourniture d’une aide à la mise en œuvre et du renforcement des capacités en faveur des parties prenantes de la région.
Si l’empreinte carbone de la région a sensiblement diminué depuis l’indépendance au début des années 90, le coût environnemental de la croissance dans la région du Partenariat oriental et en Asie centrale reste élevé. L’OCDE collabore avec la région par différents canaux afin de promouvoir l’intégration des considérations environnementales dans les processus plus vastes de réforme économique, sociale et politique, notamment via le Programme en faveur d’infrastructures durables en Asie (SIPA) et l’inclusion des pays partenaires d’Eurasie dans des initiatives plus larges de l’OCDE telles que le Forum inclusif sur les approches d’atténuation des émissions de carbone (FIAAEC). Le chemin est encore long pour les pays d’Eurasie s’ils souhaitent s’orienter vers des trajectoires de croissance plus inclusives et compatibles avec les objectifs environnementaux et climatiques. Les principaux axes prioritaires englobent de profondes réformes des taxes et des subventions – ciblant tout particulièrement l’élimination progressive des subventions aux combustibles fossiles, l’amélioration des institutions et des processus de sélection et de mise au point de nouveaux projets d’infrastructure, ainsi que des stratégies crédibles et bien conçues visant à décarboner les secteurs clés.
Contexte
Les taux de croissance de la région sont en baisse depuis les années 2000
Ces dernières années, l’Eurasie a été aux prises avec des défis économiques aux dimensions multiples, dont des pressions sur les finances publiques et une hausse de l’inflation, amplifiées par un paysage géopolitique complexe.
Même avant la pandémie de COVID-19, les taux de croissance de la région, bien que supérieurs à ceux de la zone OCDE, étaient trop faibles pour soutenir une convergence avec les niveaux de productivité et de revenu de l’OCDE.
Pour que les pays d’Eurasie puissent se redresser après ces différents chocs externes et régionaux et retrouver une trajectoire de croissance qui permette une convergence plus rapide avec les pays de l’OCDE, il est essentiel que les politiques de soutien à la reprise concordent avec les besoins structurels à long terme.
Défis et perspectives pour la connectivité en Eurasie
La Route de transport international transcaspienne (le « Corridor médian ») qui relie la Chine à l’Europe via des itinéraires de transport multimodaux en Asie centrale, a fait l’objet de nouvelles discussions.
Pour tirer pleinement parti du potentiel du corridor, il conviendra d’en faire un facteur déterminant de l’intégration commerciale, contribuant au dynamisme des échanges dans la région, plutôt que de l’envisager comme une simple route de transit dans la perspective de son développement.
Cela nécessitera de nouvelles réformes d’envergure visant à faciliter les échanges, ainsi qu’une coopération plus étroite entre les pays du Corridor médian concernant les normes, l’interopérabilité des systèmes et l’harmonisation des exigences en matière de réglementation et de documentation.
Toute avancée dans ces domaines favoriserait la croissance des échanges et une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales.
Renforcer les réformes de l’environnement des entreprises et la transformation numérique en Eurasie
Les réformes conçues pour renforcer l’environnement des entreprises peuvent créer de meilleures conditions pour les entrepreneurs locaux et les investisseurs étrangers, tout en aidant les pays de la région Eurasie à tirer parti des bénéfices que peut offrir la transition numérique.
Afin de s’attaquer aux fractures numériques, il sera nécessaire d’investir dans de nouvelles infrastructures et compétences, ainsi que de lever les barrières à la compétition dans le secteur de l’information et de la communication dans certains pays.
Événements
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Lancement de publication20 février 2025
Programmes de travail
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Renforcer le dialogue régional, la compétitivité et améliorer le climat des affairesEn savoir plus