La croissance du PIB devrait s’établir à 5.1 % en 2024, à 5.2 % en 2025 puis à 5.1 % en 2026 selon les projections. La demande intérieure est toujours tirée par la consommation privée, et la croissance de l’investissement se raffermira au cours des deux prochaines années. L’inflation globale devrait s’établir à 2.3 % en 2024 et se maintenir autour de ce taux en 2025 et en 2026, c’est‑à‑dire à l’intérieur de la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale (1.5 %‑3.5 %). Le déficit des paiements courants devrait se creuser, même si les entrées d’investissement direct étranger (IDE) sont élevées et si les réserves internationales demeurent abondantes. Un nouveau fléchissement de la demande mondiale de matières premières pourrait amplifier le déficit des paiements courants et réduire les recettes budgétaires.
L’assouplissement de la politique monétaire devrait se poursuivre en 2025. La politique budgétaire devrait rester légèrement expansionniste selon les projections mais le déficit demeurera inférieur au seuil de 3 % imposé par la règle budgétaire. L’efficience des dépenses publiques est une priorité des autorités, notamment au moyen d’un meilleur ciblage des prestations sociales sur les ménages vulnérables. S’attaquer à l’emploi informel permettrait d’atténuer les déséquilibres sur le marché du travail. Promouvoir la transition vers la neutralité carbone tout en garantissant aussi la sécurité énergétique implique de développer les sources d’énergie renouvelables.