La dynamique économique est restée atone au second semestre de 2024 et l’économie ne devrait croître que de 0.6 % cette année. La croissance devrait se redresser pour atteindre 1.4 % en 2025 et 2.1 % en 2026 sous l’effet d’une baisse des taux d’intérêt qui stimulera l’investissement et d’une croissance du revenu réel des ménages qui tirera la consommation privée vers le haut. Il est moins difficile de trouver du travail, d’où une atténuation des tensions salariales. Les pénuries de main-d’œuvre peu et moyennement qualifiée ne devraient pas réapparaître au cours des deux prochaines années. L’atonie de la croissance économique et la réduction des tensions sur le marché du travail contribuent à la diminution de l’inflation globale, qui devrait se maintenir aux alentours de 2 % en 2025. Le repli de l’immigration nette, le niveau élevé des prix de l’électricité et la faible croissance de la productivité devraient tempérer le rythme de la reprise.
Les pouvoirs publics devraient poursuivre l’assainissement progressif des finances publiques afin de consolider les marges de manœuvre permettant de faire face à de futurs chocs négatifs. Sous réserve que l’inflation se stabilise autour de 2 %, l’abaissement du taux officiel de l’argent au jour le jour devrait se poursuivre graduellement en 2025. La croissance démographique induite par les migrations étant censée diminuer nettement, une reprise plus vigoureuse et plus durable exige des réformes visant à améliorer le fonctionnement des marchés de l’énergie et à rehausser la croissance de la productivité, notamment en redynamisant la concurrence, en favorisant l’intensification de l’innovation et de la transformation numérique, en améliorant les résultats scolaires de tous les enfants, en facilitant les investissements dans les infrastructures et en accroissant l’offre locale de spécialistes de la santé, de l’enseignement, de l’ingénierie et des technologies de l’information.