La croissance s’établira à 2.8 % cette année, la hausse des salaires réels et la politique budgétaire soutenant la demande. Alors que les fonds de l’UE stimuleront l’investissement, le taux de croissance du PIB devrait se hisser à 3.4 % en 2025, avant de tomber à 3 % en 2026, à mesure que le rythme de l’assainissement budgétaire s’accélérera. L’inflation globale a augmenté, et la suppression des mesures de soutien liées à l’énergie ralentira son retour à l’objectif. L’inflation atteindra 5 % en 2025, avant de refluer à 3.9 % en 2026. Si la forte progression des salaires se poursuit, la consommation pourrait sensiblement augmenter et l’inflation risquerait de diverger à la hausse par rapport aux projections, tandis qu’une escalade de la guerre en Ukraine aurait des répercussions négatives sur l’économie.
Il conviendrait de maintenir une politique monétaire restrictive et, compte tenu du risque de persistance de l’inflation, de ne l’assouplir que lentement à mesure que les tensions sous-jacentes sur les prix s’estomperont. Au vu de l’ampleur du déficit budgétaire, les autorités devraient opérer un resserrement budgétaire progressif sur un certain nombre d’années afin d’améliorer la viabilité des finances publiques et de garantir une croissance équilibrée. Renforcer la formation des adultes, relever l’âge de la retraite et mettre en œuvre une stratégie migratoire ciblée sont autant de mesures qui pourraient contribuer à atténuer les pénuries de main-d’œuvre et à renforcer la croissance.