Dans le budget de l’Union de juillet, un objectif de déficit de 4.9 % du PIB a été fixé pour l’exercice budgétaire 2024-25 et un objectif de 4.5 % du PIB pour l’exercice 2025-26, le déficit enregistré en 2023‑24 ayant été de 5.6 % du PIB grâce à d’importantes recettes sous forme de dividendes, versés notamment par la RBI. Le déficit des administrations publiques, États fédérés compris, devrait bientôt, suite au surcroît de recettes résultant des efforts déployés pour élargir la base d’imposition, passer en deçà de 8 % du PIB. De même, la dette publique diminue en proportion du PIB, même si elle s’établit encore aux alentours de 80 %, les charges d’intérêts représentant 19 % des dépenses de l’administration centrale. Les dépenses en capital de l’administration centrale devraient progresser jusqu’à atteindre près de 17 % du PIB au cours de l’exercice 2024-25. Dans le budget de l’Union, l’accent est mis sur la priorité accordée à l’enseignement et aux compétences, à l’emploi et au développement de la classe moyenne et des petites entreprises. De multiples « incitations liées à l’emploi » y sont annoncées sous la forme d’exonérations temporaires de cotisations patronales d’assurance sociale, destinées à favoriser de nouvelles embauches. Des dépenses publiques supplémentaires seront engagées en faveur des stages et de la formation des jeunes, ainsi que pour offrir aux jeunes inscrits dans l’enseignement postsecondaire des prêts et des garanties de prêts. Le logement devrait bénéficier de bonifications d’intérêts ainsi que d’éventuelles réductions de droits de timbre au niveau des États. Il est prévu de mettre en place un nouveau dispositif de crédit pour les petites entreprises industrielles, tout en augmentant le financement public de la recherche-développement (R-D). En revanche, les subventions aux produits alimentaires et aux engrais seront considérablement réduites. Certains droits de douane sont en cours d’ajustement, et les autorités sont en train de revoir la structure du tarif douanier. Enfin, s’agissant de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, les seuils du barème d’imposition, les déductions forfaitaires et le montant de plus-values à long terme exonéré ont été revus à la hausse, tandis que le taux d’imposition des plus-values à court terme a été relevé ; le taux d’imposition des sociétés applicable aux entreprises étrangères a été abaissé de 40 % à 35 % ; la taxe prélevée sur les investisseurs engageant des capitaux dans de jeunes pousses (start‑ups), dite « angel tax », a été supprimée ; et les taxes perçues sur les transactions sur titres ont été augmentées.
La Banque de réserve de l’Inde (RBI, Reserve Bank of India) a maintenu son taux directeur à 6.5 %, mais elle a récemment revu sa manière de décrire l’orientation de sa politique monétaire qui, au lieu d’être axée sur la levée des mesures de relance, est désormais qualifiée de « neutre ». Les taux d’intérêt du marché ont légèrement diminué. Le recul de l’inflation devrait permettre un certain assouplissement de la politique monétaire soutenant l’activité en 2025-26. D’après la RBI, la croissance du crédit est vigoureuse, puisque son augmentation annuelle s’établit à 18.0 % pour les prêts à l’agriculture, à 14.4 % pour les crédits aux micro et petites entreprises, et à 10.2 % pour les prêts à l’industrie. Les responsables de l’action publique s’efforcent d’améliorer l’accès de la population aux services bancaires, au crédit et à l’assurance – notamment en renforçant les connaissances financières –, en soutenant les petites entreprises et l’entrepreneuriat de manière plus générale – en particulier chez les femmes –, et en développant l’innovation et les infrastructures publiques numériques, comme l’interface de paiement unifiée (UPI, Unified Payments Interface).