La croissance du PIB réel devrait fléchir pour atteindre 1.7 % en 2024, puis s’établir à 2.0 % en 2025 et en 2026. Les tensions sur le marché du travail et le recul de l’inflation soutiennent la croissance des salaires réels et la consommation privée. La mise en œuvre du plan pour la reprise et la résilience (PRR) devrait avoir pour effet d’accroître encore l’investissement et la consommation publique en 2025 et 2026. L’intensification progressive de la demande extérieure augmentera les exportations. À mesure que la demande de main-d’œuvre ralentira, l’inflation refluera à 2.1 % en 2026.
La politique budgétaire continuera de soutenir l’activité. La mise en œuvre du PRR ainsi que les baisses d’impôts en faveur des ménages et entreprises stimuleront la demande intérieure, tandis que des excédents budgétaires persistants ramèneront la dette publique à 89.3 % du PIB en 2026 (définition de Maastricht). Abaisser les obstacles à l’entrée dans les secteurs de services, en particulier dans le commerce de détail, poursuivre la simplification des réglementations, améliorer l’orientation des étudiants et travailleurs, et renforcer les services de garde d’enfants sont autant de mesures qui permettraient d’accroître la productivité et de réduire les pénuries de main-d’œuvre. À moyen terme, des examens de dépenses réguliers aideraient à gérer les tensions budgétaires grandissantes exercées par le vieillissement démographique et les importants besoins d’investissement.