La croissance du PIB devrait s’affermir pour passer de 1.1 % en 2024 à 2.0 % en 2025 et 2026. Cette amélioration est le résultat d’une amélioration des perspectives mondiales et de la baisse des taux d’intérêt, qui stimuleront les exportations et l’investissement des entreprises. Si la situation sur le marché du travail s’est dégradée ces derniers mois, un rétablissement devrait se profiler courant 2025. L’inflation globale et l’inflation sous-jacente ont reculé et se sont approchées de l’objectif. Cependant, le marché du logement reste atone, et le coût élevé du service de la dette des ménages continue à peser sur les dépenses de consommation. Les risques entourant les projections sont globalement équilibrés, mais l’incertitude entourant les évolutions des politiques publiques s’est accrue.
La Banque du Canada a commencé à abaisser les taux d’intérêt en juin 2024, et de nouvelles réductions sont probables. La hausse des dépenses publiques, consacrées notamment à l’accessibilité du logement et à de nouveaux programmes sociaux, a eu pour effet de creuser le déficit des administrations publiques, dont le niveau de départ était toutefois peu élevé. Rehausser la faible productivité du Canada grâce à un régime fiscal plus propice à la croissance, à la suppression des obstacles aux échanges intérieurs, à une amélioration des infrastructures et à une meilleure utilisation des compétences des immigrés, demeure une des priorités majeures de l’action publique.