La croissance du PIB réel devrait s’établir à 2.4 % en 2025, puis à 2.1 % en 2026. Un marché du travail tendu et une forte croissance des salaires nominaux entraîneront une augmentation des revenus réels, ce qui stimulera la consommation. L’assouplissement des conditions financières, l’absorption accrue des fonds du plan de reprise et de résilience de l’UE et le redressement attendu de la demande extérieure entraîneront une hausse de l’investissement et des exportations. À l’inverse, l’augmentation des impôts pèsera sur la croissance, notamment en raison du ralentissement de la consommation et de l’investissement. L’inflation globale devrait atteindre 4.4 % en 2025 en raison de l’augmentation des prix du gaz, du relèvement des taux de TVA et d’autres hausses d’impôts. Les risques de divergence à la baisse par rapport aux perspectives sont principalement liés à la recrudescence des tensions géopolitiques et à une croissance plus lente que prévu en Europe.
Les pénuries de main-d’œuvre persistantes doivent être combattues en prolongeant la durée de la vie professionnelle et en augmentant le taux d’emploi des mères. Cela suppose de revoir la durée des congés parentaux, actuellement longs, d’améliorer l’accès à des structures d’accueil des enfants abordables et de qualité, et de prévoir des modes d’organisation du travail flexibles. Une stratégie crédible est nécessaire pour renforcer l’efficacité de la dépense publique, en poursuivant notamment les réformes du système de retraite et des allocations familiales pour améliorer la viabilité budgétaire.