Les conflits en cours dans le Moyen-Orient depuis octobre 2023 continueront d’exercer une influence majeure sur l’activité économique. La croissance du PIB devrait s’établir à 2.4 % en 2025 et à 4.6 % en 2026. Les dépenses militaires maintiennent la demande publique à un niveau élevé. Une normalisation partielle du climat des affaires devrait permettre un redressement des exportations et de la consommation privée à partir de la mi-2025. Les pénuries de main‑d’œuvre brident l’activité dans le secteur de la construction et alimentent les tensions sur les prix. Des risques importants entourent les perspectives : une intensification des conflits pourrait peser davantage sur l’activité et creuser un déficit budgétaire déjà ample. À l’inverse, une rapide désescalade pourrait se traduire par un rattrapage de la demande.
Les autorités budgétaires devraient prendre des mesures pour réduire régulièrement le déficit au cours des prochaines années. Il sera nécessaire d’accroître les recettes pour financer des dépenses de défense qui resteront plus importantes qu’avant la guerre, tout en axant les dépenses civiles sur des domaines essentiels comme la recherche, l’éducation et l’investissement public. Il faut que la politique monétaire demeure restrictive pour que l’inflation revienne dans la fourchette retenue comme objectif. Un afflux de travailleurs étrangers et le rétablissement des permis de travail attribués aux Palestiniens atténueraient les pénuries de main‑d’œuvre.