Le PIB de la Norvège continentale devrait augmenter de 1.8 % en 2025 et de 2.0 % en 2026, sous l’impulsion croissante de l’activité du secteur privé. La hausse du revenu disponible des ménages et le repli du coût du service de la dette tireront la consommation privée vers le haut. L’investissement non pétrolier se redressera tandis que les taux d’intérêt baisseront. L’activité pétrolière s’affaiblira graduellement. L’inflation a fortement reculé depuis le début de 2024, mais devrait désormais refluer plus lentement en raison de la récente dépréciation du taux de change et des tensions sur les coûts.
La banque centrale devrait commencer à abaisser son taux directeur au début de 2025, mais maintenir l’orientation restrictive de sa politique au cours de la période considérée, l’inflation restant supérieure à l’objectif de 2 %. La politique budgétaire devrait être expansionniste en 2025, mais il faut qu’elle devienne restrictive tout en laissant une marge de manœuvre pour satisfaire les besoins de dépenses prioritaires. Des mesures visant à pallier l’inadéquation des compétences permettraient de pourvoir plus facilement les postes vacants, et ce faisant, d’atténuer les tensions salariales et de stimuler la croissance de la productivité. Le coût de la réduction des émissions de carbone étant très élevé en Norvège, il conviendrait d’accélérer la transition écologique en donnant la priorité aux mesures les moins coûteuses.