La croissance économique s’établira à 1.8 % cette année, avant une reprise progressive qui la portera à 2.7 % en 2025 puis à 2.9 % en 2026. L’investissement continuera à se redresser, sur fond de détente des conditions financières, mais il restera en deçà des niveaux antérieurs à la pandémie en raison du climat d’incertitude. La consommation progressera modérément et la croissance des exportations restera vigoureuse. L’inflation continuera de reculer lentement, compte tenu de la forte indexation des prix, pour renouer avec l’objectif de 3 % d’ici à la fin de 2026. Les vulnérabilités découlant du creusement des déficits budgétaire et courant constituent les principaux risques.
L’assouplissement de la politique monétaire devrait se poursuivre avec prudence. Compte tenu des lourds déficits budgétaires prévus, qui ne laissent pas de marge en cas de matérialisation des risques, et des récentes moins‑values de recettes, la prudence budgétaire et le respect de la règle budgétaire s’imposent. À moyen terme, la réduction des rigidités budgétaires et une réforme fiscale d’ampleur s’avèrent nécessaires pour rééquilibrer la charge fiscale en la faisant porter sur les personnes physiques davantage que sur les sociétés, réduire les dépenses fiscales, simplifier le système d’imposition et lutter contre la fraude fiscale.