Selon les projections, la croissance du PIB devrait rester atone à 1.1 % en 2024, avant de diminuer à 0.9 % en 2025 puis de s’établir à 1.0 % en 2026. Pour la deuxième année consécutive, la demande extérieure est le principal moteur de la croissance en 2024. La demande intérieure, qui a bénéficié d’un soutien temporaire de la consommation privée au troisième trimestre de 2024 en raison des Jeux olympiques, devrait se redresser à compter de 2025, et s’accélérer à mesure que la désinflation stimulera le pouvoir d’achat. Les efforts d’assainissement budgétaire qui seront déployés en 2025 et 2026 pèseront sur la croissance et neutraliseront en partie l’effet positif de l’assouplissement de la politique monétaire sur l’investissement résidentiel et celui des entreprises. L’inflation globale devrait diminuer, pour s’établir à 1.6 % en 2025 et 1.8 % en 2026.
Le déficit budgétaire devrait s’accroitre pour atteindre 6.1 % du PIB en 2024, contre 5.5 % en 2023. Les mesures d’assainissement budgétaire annoncées équivalent à 1.4 % du PIB en 2025 mais l’amplitude serait plus faible selon les projections, qui prévoient un ajustement structurel du solde primaire de 1 % du PIB en 2025 et de 0.5 % du PIB en 2026. Plusieurs de ces mesures sont encore inconnues. La dette des administrations publiques devrait rester élevée à 120 % du PIB en 2026. Stimuler un renforcement de la croissance potentielle grâce à l’adoption des technologies numériques et à la réduction des obstacles réglementaires accroîtra la productivité et contribuera à la réalisation des objectifs budgétaires. Les réformes des prestations sociales et des retraites ont pour effet d’augmenter le taux d’activité, mais des efforts supplémentaires seront indispensables pour intégrer les travailleurs et réduire les effets du milieu socioéconomique sur les résultats scolaires.