Le PIB devrait se contracter de 3.8 % en 2024 et croître de 3.6 % en 2025 puis de 3.8 % en 2026. La progression des salaires réels soutiendra la reprise de la consommation privée dans le contexte du recul de l’inflation et du raffermissement du marché du travail. L’investissement bénéficiera d’une progression de la confiance sachant que les déséquilibres macroéconomiques seront progressivement réduits, mais aussi d’un nouveau régime préférentiel pour les grands projets. Les importations se redresseront à la faveur de la hausse de la demande intérieure, à un rythme plus rapide que la croissance des exportations. Une mise en œuvre retardée des réformes prévues constitue un risque majeur de divergence à la baisse par rapport aux projections.
L’assainissement budgétaire devrait se poursuivre. La banque centrale a réduit ses engagements quasi‑budgétaires et mis fin à plusieurs sources indirectes de création monétaire. Un assouplissement des restrictions à l’importation et du contrôle des changes donnerait un coup de pouce supplémentaire à la croissance. Toutefois, une hausse des taux d’intérêt réels nationaux sera indispensable pour stimuler la demande d’actifs en monnaie nationale à mesure que le contrôle des changes sera assoupli. Il faut poursuivre les réformes en cours des marchés de produits et du travail pour améliorer le climat des affaires et accroître la productivité et les revenus.