Après un ralentissement cette année sur fond de conditions monétaires restrictives et de dégradation des termes de l’échange, la croissance du PIB devrait s’accélérer pour s’établir à 1.9 % en 2025 puis à 2.5 % en 2026 selon les projections. Le taux de chômage, qui a augmenté tout en restant faible, devrait se stabiliser un peu au‑dessus des niveaux actuels. Si l’inflation globale est désormais revenue dans la fourchette de 2 à 3 % retenue comme objectif, l’inflation sous‑jacente demeure légèrement plus élevée. Le renchérissement des services étonnamment tenace pourrait retarder ou empêcher l’assouplissement projeté de la politique monétaire, tandis qu’un ralentissement brutal de l’immigration entraverait la croissance de la consommation. Petite économie ouverte, l’Australie est également exposée au risque tenant à une multiplication des restrictions aux échanges mondiaux.
Un assouplissement de la politique monétaire se justifie l’an prochain, étant donné la désinflation en cours et la croissance inférieure au potentiel. Actuellement, la vigueur de la croissance des dépenses publiques permet de contrebalancer l’atonie de la consommation privée. Néanmoins, un certain assainissement des finances publiques s’imposera ces prochaines années pour être en mesure de parer à de futures tensions budgétaires. Il sera indispensable de garantir la capacité d’adaptation de la main‑d’œuvre pour faire face aux transitions climatique et numérique et au vieillissement démographique. En s’efforçant de maîtriser l’immigration pour réduire les tensions sur le coût du logement, les décideurs publics devraient se garder d’aggraver les pénuries de main‑d’œuvre, notamment dans la construction résidentielle.