Après s’être contractée comme projeté de 0.3 % en 2024, l’économie finlandaise devrait croître au rythme de 1.6 % en 2025 et de 1.7 % en 2026. Le recul des taux d’intérêt devrait soutenir la consommation et l’investissement privés. L’inflation globale, actuellement faible, devrait accélérer progressivement. Les exportations et les importations devraient repartir légèrement à la hausse, au même rythme que le redressement graduel de la demande des principaux partenaires commerciaux du pays. Le taux de chômage a continué de progresser en 2024, essentiellement en raison de l’atonie du secteur de la construction, mais il devrait refluer à mesure que la croissance s’affermit. Une escalade des tensions géopolitiques avec la Russie demeure un risque majeur pour la confiance des investisseurs et les échanges.
Un assainissement budgétaire est crucial pour mettre la dette publique, qui s’alourdit, sur une trajectoire descendante, notamment en améliorant l’efficience des dépenses de santé ainsi que les autres dépenses liées au bien‑être, et en normalisant certains taux réduits de TVA une fois qu’une reprise économique vigoureuse sera en cours. Accroître les investissements dans la recherche‑développement R‑D, rehausser le taux de scolarisation dans l’enseignement supérieur et renforcer les compétences grâce à une répartition plus efficace des places dans les établissements, et améliorer l’intégration des talents étrangers seront autant de facteurs qui stimuleront l’innovation et la productivité. Enfin, il est essentiel que la Finlande réalise de nouveaux investissements dans les énergies renouvelables et assure une gestion plus volontariste de ses forêts si elle veut atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici à 2035.