La croissance du PIB réel devrait atteindre 3.7 % en 2025 et 3.5 % en 2026, sur fond d’atténuation de la volatilité imputable au secteur des multinationales, d’amélioration des conditions financières et de redressement des exportations de biens. Le taux de croissance de la demande intérieure ajustée (agrégat qui élimine les importantes distorsions découlant des activités des entreprises multinationales) devrait s’établir aux alentours de 3 %, l’atténuation des tensions inflationnistes et la résilience du marché du travail renforçant la consommation et les revenus réels des ménages.
Malgré le dynamisme persistant des recettes, dans la mesure où l’économie est en situation de plein emploi ou presque, il est nécessaire de mener une politique budgétaire prudente, de mettre en œuvre des réformes propices au renforcement de la productivité et d’améliorer l’efficience des dépenses. Il sera essentiel de définir avec soin le calendrier des projets d’investissement pour parvenir à remédier aux coûteux déficits d’infrastructure constatés dans divers domaines, sans attiser l’inflation. Il faudra respecter durablement la règle qui limite à 5 % la croissance des dépenses, pour garantir la viabilité des finances publiques à long terme. Continuer de soutenir la formation et l’apprentissage dans les secteurs en forte pénurie de main‑d’œuvre devrait être une priorité.