Le PIB réel devrait progresser de 1.5 % en 2025, tiré par la demande intérieure, et la croissance revenir aux alentours de son potentiel en 2026 pour s’établir à 0.6 %. La consommation privée sera tirée par la forte revalorisation des salaires et par la modération de l’inflation globale mesurée par les prix à la consommation, ainsi que par les mesures de soutien prises récemment par les pouvoirs publics. Les importantes augmentations de bénéfices, dues en partie à la faiblesse du yen, conjuguées aux subventions publiques, en particulier celles destinées aux investissements dans la transition verte et le numérique, stimuleront l’investissement des entreprises. Avec la dynamique de la progression des salaires et la répercussion des coûts du travail sur les prix, l’inflation globale devrait avoisiner l’objectif de 2 %.
L’orientation de la politique budgétaire devrait être légèrement expansionniste en 2025, en raison des mesures de relance économique récemment adoptées, avant de se durcir en 2026, et le solde primaire devrait rester négatif. Pour assurer la viabilité des finances publiques à moyen terme, il est indispensable de concevoir et de mettre en œuvre une trajectoire d’assainissement budgétaire à moyen terme s’appuyant sur des mesures concrètes concernant aussi bien les recettes que les dépenses, notamment des réformes de la sécurité sociale et de la fiscalité. Le recours aux budgets supplémentaires devrait être réservé aux grands chocs macroéconomiques. Les projections d’une inflation soutenue aux alentours de l’objectif de 2 % et d’une croissance vigoureuse des salaires impliquent que des relèvements progressifs du taux d’intérêt directeur sont de mise. Des réformes structurelles visant à stimuler la productivité, l’emploi, en particulier parmi les seniors et les femmes, ainsi que l’intégration des travailleurs étrangers, sont essentielles pour remédier aux pénuries de main‑d’œuvre et aux problèmes soulevés par l’évolution démographique.