En 2022, 725 997 bébés sont nés en France, ce qui correspond à un « indicateur conjoncturel de fécondité » (ICF) de 1.79 enfant par femme, supérieur à la moyenne de l’OCDE (1.51) et au troisième ICF le plus élevé parmi les pays de l’OCDE.

Dans l’ensemble de l’OCDE, l’ICF a diminué régulièrement de 1960 à 2002. Il y a eu un léger rebond de la fécondité jusqu’en 2008, après quoi l’ICF est retombé à un niveau historiquement bas de 1.5 en 2022. La tendance en France est différente, puisque l’ICF a baissé jusqu’au milieu des années 1970, mais s’est stabilisé par la suite, et a augmenté du début des années 1990 jusqu’en 2010. En France, l’ICF a commencé à baisser en 2015, mais reste supérieur à la moyenne de l’OCDE.

De nombreux facteurs influencent les choix en matière de fécondité, notamment l’emploi des hommes et des femmes, le chômage, les aides financières aux familles (par exemple, le congé parental rémunéré et les aides à la garde d’enfants) et les coûts du logement (graphique 1.7, https://stat.link/8zu7m3 et graphique 1.14, https://stat.link/ois3k8). Toutefois, d’autres facteurs tels que l’incertitude (financière), les normes et les attitudes jouent également un rôle. Dans de nombreux pays de l’OCDE, le désir de s’établir sur les marchés du travail et du logement a contribué à retarder la procréation. En France, l’âge moyen des mères à l’accouchement est passé de 29.3 ans en 2000 à 31 ans en 2022, soit un peu plus que la moyenne de l’OCDE (graphique 1.5, https://stat.link/163n2d).

La baisse de l’ICF est liée au fait que les femmes ont moins d’enfants et/ou n’en ont pas du tout. L’absence d’enfants est en hausse dans l’ensemble de l’OCDE, mais il existe des variations entre les pays en termes de calendrier et d’ampleur. En France, l’infécondité permanente est passée de 12 % pour les femmes nées en 1955 à environ 15 % pour les femmes nées en 1975 (graphique 1.3, https://stat.link/mvkw3b).