Examens de l'OCDE sur la coopération pour le développement : Luxembourg 2025

Annexe A. Progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations de l’examen par les pairs de 2017
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Recommandations de l’examen par les pairs de 2017 |
Progrès |
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1. Assurer que l'analyse de la cohérence des politiques pour le développement soit toujours assortie d'avis, y compris contradictoires le cas échéant, pour favoriser le débat politique et résoudre les éventuels problèmes d'incohérence. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Le contrôle de durabilité (sustainability check) introduit en 2023 permet d’identifier des projets de loi qui contribuent au développement durable, ce qui est un bon début. La prochaine étape sera de traiter et résoudre les incohérences. Les discussions actuelles au sein des deux organes interministériels se concentrent sur l'échange d'informations plutôt que sur la mise en évidence (et la résolution) d'incohérences potentielles, et aucun débat sur de possibles incohérences n’a eu lieu au niveau du Conseil du gouvernement. |
2. Repenser le rôle des différents ministères et des ONG dans le financement des actions de sensibilisation à la citoyenneté mondiale pour renforcer sa contribution au Programme à l'horizon 2030. |
Recommandation non mise en œuvre Le Luxembourg continue à allouer 1 % de son APD à la sensibilisation et à l’éducation au développement de sa population, mais il n’a pas mis à jour ses stratégies de 2011 et de 2012. Il est en période de réflexion quant au contenu et aux partenaires qui lui permettront de poursuivre ces efforts (ayant renouvelé les partenariats actuels pour seulement un an). |
3. Clarifier la stratégie globale de partenariat avec les organisations multilatérales afin de maximiser leur valeur ajoutée, d'aider à la prise de décision et de renforcer la concentration. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Ayant des d’accords-cadres de partenariat stratégique avec 11 agences multilatérales, le Luxembourg a réussi à canaliser ses contributions volontaires vers des agences où son influence est grande. Il respecte ses engagements par rapport au Pacte pour le Financement des Nations Unies (UN Funding Compact). En revanche, il n’y a aucun signe d’élaboration d’une stratégie qui engloberait la totalité des relations avec les organisations multilatérales au-delà de celles qui ont un partenariat avec le MAE afin d’y inclure aussi les institutions financières. |
4. Tirant profit de l'expérience dans la finance verte, le Luxembourg devrait continuer d'explorer les possibilités qu'offre sa place financière pour nouer des partenariats innovants afin de mobiliser des financements additionnels, y compris dans le cadre de son aide humanitaire. |
Recommandation mise en œuvre La Stratégie pour une finance inclusive et innovante de 2021 a comme objectif de tirer parti de l'avantage comparatif du secteur financier luxembourgeois dans des domaines tels que la finance innovante et durable et évoque le rôle de LuxDev comme partenaire à cet effet. De multiples activités ont eu lieu et des fonds et partenariats (p. ex., avec LGX) ont été établis pour mobiliser des financements additionnels. Le Luxembourg devrait s’efforcer d’associer systématiquement sa coopération au développement avec ce type d’efforts, notamment dans ses pays partenaires. |
5. Renforcer le pilotage stratégique au niveau des pays :
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Recommandation mise en œuvre En 2019, le Conseil du gouvernement a pris la décision d’instaurer progressivement une approche pangouvernementale dans les pays partenaires. Deux pays partenaires (Cabo Verde et Sénégal) ont des PIC qui englobent la quasi-totalité des activités luxembourgeoise (coopération avec les ONGD luxembourgeoises au Cabo Verde et au Sénégal, fonds additionnels pour des microprojets au profit d’institutions ou associations capverdiennes ou sénégalaises, canal multilatéral) comprenant le Fonds développement et le Fonds climat-énergie. La nouvelle génération de PIC sera l’occasion de mettre en place un pilotage pangouvernemental dans les autres pays partenaires. Les PIC s’accompagnent maintenant d’une théorie de changement et d’un cadre de résultats en lien avec les ODD et les objectifs nationaux des pays partenaires. |
6. Poursuivre les efforts pour mettre en place une planification stratégique des évaluations en fonction des risques et des besoins en termes de connaissance. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Un premier pas vers une planification plus stratégique a été franchi avec la consolidation MAE-LuxDev pour des évaluations du PIC et de plusieurs ONG à la fois au Sénégal et pour des études par rapport à l’évaluabilité de différents programmes. Cependant, les évaluations par rapport aux risques ou les besoins en termes de connaissance ne sont pas privilégiés : les évaluations de mi-parcours et finales se poursuivent quasi systématiquement selon un planning établi au moment de la conception des projets. |
7. Adapter la stratégie pour les états fragiles aux multiples dimensions de la fragilité dans ses pays partenaires pour mieux anticiper les crises, notamment en continuant de mobiliser les analyses conduites conjointement avec d'autres bailleurs. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Les difficultés rencontrées dans les pays du Sahel central ont permis au Luxembourg d’identifier des options permettant de rester engagé dans les pays les plus fragiles. Ce travail doit maintenant se formaliser, en lien avec les éléments de la Recommandation N°13. |
8. Tirer des leçons de l'expérience de l'aide budgétisée pour poursuivre les progrès réalisés face aux engagements de Busan. |
Recommandation mise en œuvre Le nouveau PIC du Sénégal fait référence aux enseignements tirés de l’aide budgétisée par rapport aux procédures à alléger et à l’accompagnement nécessaire. L’appui budgétaire sectoriel du Luxembourg représentait 6 % de son portefeuille d’APD bilatérale en 2021-22 et jusqu’à 33 % de son APD au Cabo Verde. |
9. Adapter les mécanismes de développement des compétences pour que le personnel soit à même de répondre aux nouveaux besoins résultant d'un portefeuille en évolution. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Différentes formations par exemple sur le nexus genre, environnement et climat, sur les théories du changement, ou encore sur la sécurité (HEAT) correspondent aux nouveaux besoins. D’autres propositions de formations spécifiques avec LuxDev et d’autres partenaires externes sont examinées. |
10. Finaliser l'approche visant à atteindre les populations les plus vulnérables, y compris dans les pays les moins avancés - principaux bénéficiaires de l'APD luxembourgeoise. |
Recommandation partiellement mise en œuvre La Stratégie En route pour 2030 a à cœur de ne laisser personne de côté, et le Luxembourg concentre sa coopération dans les pays les moins avancés et autres pays à faible revenu. Des travaux sont en cours sur l'amélioration des systèmes de ciblage et d’établissement de rapports concernant les interventions de la coopération luxembourgeoise en faveur des populations les plus vulnérables. |
11. Revoir les modalités d'intégration des thèmes transversaux pour mieux s'aligner sur ses lignes stratégiques et valoriser toutes les occasions d'intégration. |
Recommandation mise en œuvre Grâce au nexus genre, climat et environnement fondé sur les deux stratégies genre et environnement/climat de 2021 et à des spécialistes, le Luxembourg fait de sérieux efforts pour intégrer les thématiques transversales de sa stratégie. |
12. Développer le système d'information et de gestion du MAE pour faciliter le suivi en temps réel de l'ensemble du portefeuille de coopération. |
Recommandation partiellement mise en œuvre Au cours des quatre dernières années, le Luxembourg a transformé son système d’information et a mis en place un portail sur les partenaires et un outil de gestion des activités. L’outil informatique du MAE (TRON) donne un bon aperçu des différents projets et mandataires (ONG, LuxDev, agences multilatérales) de la coopération luxembourgeoise. Un volet suivi-évaluation accompagnera chaque entrée de projet fin 2024. |
13. Renforcer l'analyse des risques qui pèsent sur le programme de coopération au-delà des risques opérationnels afin de guider les nouvelles modalités de partenariat et d'intervention dans les contextes fragiles. |
Recommandation partiellement mise en œuvre L’analyse des risques et de la sensibilité au conflit a été introduite dans les processus programmatiques. À l’échelle du PIC, l’analyse des différentes dimensions de fragilité peut s’appliquer, en lien avec la Recommandation n°7, à l’ensemble des pays partenaires qui présentent tous des éléments de fragilité à prendre en compte. |