Bien que la plupart des enfants entre l’âge de 3 et 5 ans (84 %) fréquentent des services d’éducation de la petite enfance (EPE) dans les pays de l’OCDE, en moyenne, seuls 32 % des moins de 2 ans fréquentent une structure de développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE). Les enfants en bas âge issus de familles de condition modeste sont moins susceptibles de fréquenter ces services alors que ce sont eux qui en pourraient en retirer le plus.
La quasi-totalité des pays de l’OCDE assure la gratuité de l’éducation de la petite enfance pendant au moins un an avant l’enseignement primaire. En 2022, le taux de scolarisation moyen durant l’année qui précède l’âge officiel d’entrée dans l’enseignement primaire était de 95 % dans les pays de l’OCDE, ce qui représente une augmentation d’un point de pourcentage depuis 2013.
L’offre de structures publiques au niveau du développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE) est inférieure à celle au niveau préprimaire (niveau 2 de la CITE) dans de nombreux pays de l’OCDE. En moyenne dans les pays de l’OCDE, les structures privées accueillent un tiers de l’effectif de l’enseignement préprimaire et la moitié de l’effectif du développement éducatif de la petite enfance.
Regards sur l'éducation 2024

Chapitre B1. En quoi la fréquentation des structures d'éducation et d'accueil des jeunes enfants varie-t-elle selon les pays ?
Copier le lien de Chapitre B1. En quoi la fréquentation des structures d'éducation et d'accueil des jeunes enfants varie-t-elle selon les pays ?Faits marquants
Copier le lien de Faits marquantsContexte
L’éducation pendant la petite enfance joue un rôle de premier plan dans le développement et le bien-être des enfants. Un corpus croissant d’études montre que les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) améliorent sensiblement les compétences linguistiques, cognitives, sociales et émotionnelles des enfants tout en leur permettant de développer la maîtrise de soi et la confiance propices à un passage en douceur vers l’enseignement primaire à court terme (Yoshikawa, Weiland et Brooks-Gunn, 2016[1] ; Shuey et Kankaraš, 2018[2] ; OCDE, 2020[3] ; OCDE, 2021[4]). En outre, la façon dont les enfants progressent durant leurs premières années peut influer sur leur niveau de formation, leurs résultats scolaires, leur bien-être et leur rémunération plus tard dans la vie (García et al., 2020[5] ; Heckman et Karapakula, 2019[6]). Au-delà de ces retombées d’ordre individuel, des services d’EAJE bien conçus et de qualité peuvent grandement aider les enfants issus d’un milieu socio-économique défavorisé et, à terme, réduire les inégalités sociales en favorisant l’égalité des chances dès le plus jeune âge (Duncan et al., 2023[7] ; OCDE, 2024[8]). Ces services contribuent ainsi à gommer les disparités en matière de résultats scolaires entre les milieux socio-économiques, les sexes et les milieux urbains et ruraux tout en renforçant la cohésion sociale entre les enfants (UNICEF, 2019[9]). En accroissant la participation des parents, et en particulier des femmes, au marché du travail, l’EAJE a également des retombées bénéfiques pour les familles et la société à court et à long terme (OCDE, 2021[4]).
Autres faits marquants
Au cours de la dernière décennie, l’Arabie saoudite et la Türkiye se sont distinguées par leur augmentation remarquable – d’environ 30 points de pourcentage – de la scolarisation au cours de l’année qui précède l’âge officiel d’entrée dans l’enseignement primaire.
Dans un certain nombre de pays, les enfants des capitales sont moins susceptibles d’être scolarisés dans le cadre institutionnel. Par exemple, au Chili, la région de la capitale, Santiago, a l’un des taux de scolarisation les plus bas du pays chez les enfants de 3 à 5 ans. Le taux de scolarisation dans le cadre institutionnel entre l’âge de 3 et 5 ans tend à être le moins élevé dans la capitale même dans les pays où il est supérieur à 90 % à l’échelle nationale.
En Corée, en Lituanie et au Portugal, les enfants ont la garantie d’une place gratuite dans une structure d’EAJE pendant un minimum de cinq ans entre la fin du congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunéré et le début de la scolarité obligatoire. En revanche, 17 pays de l’OCDE présentent toujours une « carence » d’au moins un an en matière de services d’accueil, période pendant laquelle les enfants n’ont pas la garantie d’être admis dans des services d’EAJE pris en charge par les pouvoirs publics.
Remarque
Ce chapitre porte uniquement sur l’éducation et l’accueil dans le cadre institutionnel. Les services de garde informels (garde d’enfants à domicile ou ailleurs par des membres de la famille, des amis, des voisins, des baby-sitters ou des nourrices) en sont exclus (voir la section « Définitions » pour plus de détails). Dans certains pays, les enfants de moins de 3 ans sont susceptibles d’être inscrits dans d’autres services d’EAJE agréés qui ne satisfont pas aux critères de la CITE 2011 en la matière. La prudence est de rigueur pour interpréter le taux de fréquentation de ces enfants en raison du manque de données relatives à ces services. Par conséquent, l’analyse de ce chapitre se concentre sur les enfants d’au moins 3 ans dans l’enseignement préprimaire, niveau pour lequel les données sont davantage disponibles et comparables.
Analyse
Copier le lien de AnalyseÀ la lumière des multiples effets positifs de la participation aux services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE), de nombreux pays de l’OCDE font désormais figurer ceux-ci en bonne place dans leurs politiques d’éducation. L’élargissement de la participation aux services d’EAJE est un objectif qui s’inscrit dans les cibles mondiales des objectifs de développement durable (ODD). En l’occurrence, l’indicateur 4.2 des objectifs de développement durable vise à « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire » à l’horizon 2030 (UNESCO, 2024[10]). L’indicateur 4.2.2 porte en particulier sur le taux de scolarisation un an avant l’âge officiel d’entrée dans l’enseignement primaire. Il constitue un indicateur fondamental pour évaluer dans quelle mesure les enfants participent à des activités d’apprentissage organisées en amont de leur entrée dans l’enseignement primaire.
Scolarisation au cours de l’année précédant l’entrée dans l’enseignement primaire
La scolarisation au cours de l’année précédant l’âge officiel d’entrée dans l’enseignement primaire est devenue quasi universelle, atteignant 100 % dans huit pays de l’OCDE et dépassant 90 % dans la plupart des autres pays. En moyenne, le taux de scolarisation de ces enfants a augmenté d’un point de pourcentage depuis 2013, ce qui le portait à 95 % dans les pays de l’OCDE en 2022. Bien que l’âge théorique de début de l’enseignement primaire varie entre 5 et 7 ans, il est fixé à 6 ans dans la plupart des pays. Le taux de fréquentation dans ces pays repose donc sur le pourcentage d’enfants scolarisés à l’âge de 5 ans (voir le Tableau B1.2).
Plusieurs pays ont connu une hausse significative – de 10 points de pourcentage ou plus – de la scolarisation durant l’année précédant l’âge officiel d’entrée dans l’enseignement primaire depuis 2013 (voir le Graphique B1.1). L’Arabie saoudite et la Türkiye se démarquent avec une augmentation d’environ 30 points de pourcentage, ce qui traduit une nette augmentation de la participation à l’enseignement préprimaire. L’adoption de politiques efficaces en matière d’EAJE, conjuguée à un taux de participation relativement faible dans ces pays en 2013, explique en partie ces hausses remarquables. Dans certains pays, c’est l’allongement de la scolarité obligatoire qui est à l’origine de la hausse de la scolarisation. En République slovaque, par exemple, l’enseignement préprimaire est devenu obligatoire en 2021, ce qui a donné lieu à une augmentation de la scolarisation durant l’année précédant l’enseignement primaire de 9 points de pourcentage depuis 2013 et de 5 points de pourcentage depuis 2021.
Dans certains pays, un programme spécifique d’un an est prévu pour les enfants l’année précédant le début de l’enseignement primaire. Il s’agit souvent d’aider les enfants dans la transition entre l’EPE et l’enseignement primaire. En Finlande par exemple, l’Esiopetus est le seul programme d’EPE qui existe pour les enfants de 6 ans dans le cadre scolaire. Il s’agit d’un programme différent, explicitement calqué sur le programme de l’enseignement primaire (OCDE, 2017[11]). Ce programme d’EPE est le seul du pays à être associé à une assiduité obligatoire de 4 heures par jour en moyenne, soit 700 heures par année scolaire. Le droit d’accès à des services d’EPE complémentaires perdure jusqu’à l’entrée dans l’enseignement primaire afin d’assurer une journée complète de garde. Dans d’autres pays, l’organisation de l’EPE est similaire pendant toutes les années de l’enseignement préprimaire. En France et en Italie, un programme de cours unique est prévu dans l’enseignement préprimaire, qui peut commencer dès l’âge de 3 ans dans le cadre scolaire. En Estonie, il existe un seul programme d’EPE pour les enfants de 1.5 à 7 ans ; il relève de centres spécialisés et repose sur un cadre pédagogique uniforme.
Différences structurelles entre les systèmes d’EAJE
Bien que tous les pays reconnaissent le caractère nécessaire de services d’EAJE de qualité, leur organisation ainsi que la conception de politiques sociales et familiales visant à élargir la participation à ces services présentent des disparités considérables. La gamme des services d’EAJE offerts dans les pays de l’OCDE varie sensiblement Les différences portent sur l’âge auquel les enfants sont scolarisés dans l’EAJE, le temps qu’ils y passent, la façon dont les structures d’EAJE sont gérées, leurs financements, la fréquentation des enfants à temps plein ou temps partiel ou encore le cadre de ces services (centres spécialisés, cadre scolaire ou à domicile) (OCDE, 2017[12]). Ce que les enfants font et apprennent dans les services d’EAJE varie aussi énormément. L’offre de services d’EAJE se répartit entre les deux grandes catégories ci-dessous selon que les services sont axés soit sur l’éducation, soit uniquement sur l’accueil des jeunes enfants : d’une part, les structures d’éducation de la petite enfance (EPE) conformes à la définition de la CITE 2011 et, d’autre part, les services agréés d’EPE sans réelle vocation pédagogique au sens de la CITE. En d’autres termes, les services d’EPE satisfont aux critères de la CITE 2011 tandis que ceux d’EAJE englobent à la fois les programmes d’EPE et d’autres services d’EAJE agréés qui ne satisfont pas à ces critères (voir l’Encadré B1.2).
L’organisation des systèmes nationaux d’EAJE varie selon les pays à plusieurs égards, mais la différence majeure porte sur les autorités responsables au premier chef et le degré d’intégration des systèmes à l’échelle nationale en fonction de l’âge cible. Dans plus de la moitié des pays de l’OCDE dont les données sont disponibles, les services d’EAJE sont intégrés entre la naissance ou l’âge d’un an et le début de l’enseignement primaire. Une instance publique y est chargée de gérer le système d’EAJE dans son ensemble et de définir les objectifs pédagogiques applicables pour assurer une transition en douceur à l’enseignement primaire. Dans ce cas, c’est généralement le ministère de l’Éducation qui régit l’EAJE et toute distinction entre les services d’EAJE en fonction des groupes d’âge cible vise à faciliter les comparaisons à l’échelle internationale. Dans les autres pays dont les données sont disponibles, les instances responsables de l’offre de services d’EAJE varient selon les groupes d’âge. Dans ces pays, les services d’EAJE relèvent du ministère de l’Éducation s’ils s’adressent aux enfants plus âgés (généralement entre 3 et 5 ans), mais d’une autre instance s’ils s’adressent aux enfants plus jeunes (généralement de moins de 2 ans).
Fréquentation des services d’EAJE avant l’âge de 3 ans
En dépit des vertus de la fréquentation de services d’EAJE de qualité en bas âge, la préscolarisation n’est obligatoire avant l’âge de 3 ans dans aucun pays de l’OCDE (OCDE, 2018[13] ; OCDE, 2018[14]). En moyenne, moins de la moitié des enfants de 2 ans et 18 % des moins de 2 ans étaient inscrits dans une structure d’EPE dans les pays de l’OCDE en 2022 (voir le Graphique B1.2Graphique B1.2). Cette moyenne occulte toutefois des disparités marquées entre les pays. Il n’existe pas de structures d’EPE pour les enfants de 2 ans en Afrique du Sud, en Arabie saoudite, en Grèce, en Inde, aux Pays-Bas, au Portugal ni en Suisse, tandis que plus de 90 % des enfants de cet âge fréquentent une structure de ce type en Corée, en Islande, en Norvège et en Suède (voir le Tableau B1.1).
Certains pays sont dotés de services d’EAJE agréés faisant partie intégrante de l’offre nationale de services d’EAJE sans pour autant répondre aux critères de l’EPE, à l’image des crèches en France (voir l’Encadré B1.2). Aux Pays-Bas, par exemple, 87 % des enfants de 2 ans et 66 % des moins de 2 ans fréquentent une structure de ce type. Bien que ces services existent, en particulier pour les enfants de moins de 3 ans, dans de nombreux pays, tous ne sont pas tous en mesure de chiffrer leur taux de fréquentation (voir le Tableau B1.1).
Même en tenant compte de tous les services d’EAJE, qu’ils répondent aux critères de la CITE ou non, le taux de fréquentation des jeunes enfants varie entre les pays de l’OCDE. En Australie, en Corée, au Luxembourg et aux Pays-Bas, ce taux est élevé chez les enfants les plus jeunes : plus de 40 % des moins de 2 ans fréquentent une structure d’EAJE. Par contraste, le Costa Rica, la Grèce, la Suisse et la Türkiye présentent un taux de fréquentation faible avant l’âge de 3 ans, mais qui va en augmentant avec l’âge des enfants (voir le Tableau B1.1). Le taux de fréquentation des structures d’EAJE, et l’âge auquel les enfants y entrent, dépend de multiples facteurs comme le nombre de places disponibles, la part prise en charge par l’État, le coût des services d’EPE, la situation professionnelle des parents, le congé parental ainsi que les réglementations relatives à l’âge minimum pour entrer dans une structure d’EAJE.
Bien que la quasi-totalité des pays de l’OCDE propose déjà la gratuité des services d’EAJE pendant au moins un an avant l’entrée dans l’enseignement primaire (voir le Tableau B1.2 et le Tableau B2.1, chapitre B2), ces services ne sont généralement pas pris en charge pour les enfants de moins de 3 ans. En effet, lorsque les budgets publics consacrés à l’EAJE sont limités, c’est souvent l’enseignement préprimaire qui passe en priorité (OCDE, 2017[12] ; OCDE, 2024[8]). Par conséquent, le reste à charge peut constituer un frein important pour les familles, en particulier celles de condition modeste, dans de nombreux pays de l’OCDE (voir l’Encadré B1.3). À l’inverse, dans les onze pays qui assurent la gratuité des services d’EAJE avant l’âge de 3 ans (voir le Tableau B2.1, chapitre B2), le taux de fréquentation est particulièrement élevé pour ce groupe d’âge. Par exemple, les enfants ont droit à des services d’EAJE gratuits dès la naissance en Corée, où le taux de fréquentation de ces services est de 96 % pour les enfants de 2 ans (voir le Tableau B1.1). L’Encadré B1.1 se penche sur le problème de la « carence » des services d’accueil, à savoir la période entre la fin du congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunéré et le début des services gratuits d’EAJE.
D’autres facteurs, tels que ceux liés à la disponibilité et à la durée du congé parental, au taux d’emploi des femmes et à la dimension culturelle de leur rôle des femmes, que ce soit dans le monde du travail ou en tant que responsables principales de l’éducation des enfants, interviennent vraisemblablement dans le taux de fréquentation des structures d’EAJE. Par exemple, en Hongrie et en République slovaque, où le congé parental rémunéré dure plus de trois ans, le taux de fréquentation des services d’EAJE avant l’âge de 3 ans était de 4 % en 2022. Le rôle traditionnel des femmes en tant que principales responsables de l’éducation des enfants peut être un facteur déterminant dans le recours à des services de garde. À titre de comparaison, relativement peu d’enfants en bas âge fréquentent une structure d’EAJE dans des pays où le taux d’emploi des mères de famille est peu élevé. Dans certains pays, le taux d’emploi des femmes est faible dans l’ensemble : par exemple, en 2022, le taux de participation des femmes au marché du travail était de 50 % au Mexique et d’à peine 39 % en Türkiye (ILOSTAT, 2022[15]). Aux Pays-Bas toutefois, 81 % des mères ayant au moins un enfant de moins de 3 ans travaillent, un pourcentage supérieur à la moyenne de l’OCDE (64 %) (OCDE, 2022[16]). Même si le congé parental est relativement de courte durée dans des pays comme le Costa Rica, le Mexique, la Suisse et la Türkiye, la fréquentation des structures d’EPE y est également peu élevée. Le taux de fréquentation à l’âge de 2 ans est par exemple de l’ordre de 11 % en Tchéquie et de 2 % en Türkiye, où le taux d’emploi des mères dont le dernier-né est âgé de moins de 3 ans est inférieur à 22 % (OCDE, 2022[16]). Enfin, les services de garde peuvent être informels et assurés par des membres de la famille, des voisins ou des amis. Dans certains pays, la faible participation aux structures d’EAJE peut être révélatrice d’une prévalence élevée des mécanismes de garde informels (voir le Tableau B1.1).
Approches politiques visant à accroître la fréquentation des services d’EAJE
Les politiques offrant au moins quelques heures gratuites de services d’EAJE, qui s’adressent souvent en priorité aux groupes défavorisés, se sont généralisées ces dernières années, tout particulièrement dans les pays européens. Les enfants âgés de 1 à 4 ans au Luxembourg, et de la naissance à l’enseignement primaire en Lituanie, bénéficient de services d’EAJE gratuits à hauteur de 20 heures par semaine, et leurs parents ou tuteurs s’acquittent des éventuelles heures complémentaires. En Roumanie, les services d’EAJE sont pris en charge, qu’ils soient à temps complet (10 heures par jour) ou partiel (5 heures par jour) (Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, Eurydice, 2023[17]). Les pouvoirs publics norvégiens ont récemment mis en œuvre une politique qui accorde 20 heures de services de garde gratuits aux parents à faibles revenus (Rastrigina et Pearsall, 2023[18]). En Suède, les municipalités sont tenues de garantir une place dans une structure d’EAJE aux enfants qui ont vécu un certain temps dans le pays, que leurs parents ou tuteurs aient déposé un dossier d’inscription ou non. En République slovaque, le Fonds social européen plus (FSE+) offre une assistance ciblée afin d’accroître la participation des enfants issus de milieux défavorisés, comme les enfants roms ou les enfants handicapés (Commission européenne, Direction générale de l’éducation, de la jeunesse, du sport et de la culture, 2023[19]). En Croatie, les parents roms sont exemptés des frais d’inscription au jardin d’enfants (Toy Project, 2019[20] ; OCDE, 2022[21]). En outre, un grand nombre de pays tentent d’élargir les capacités d’accueil afin d’augmenter le taux de fréquentation avant l’âge de 3 ans. Par exemple, à l’aide des fonds de la Facilité pour la reprise et la résilience européenne (FRR), l’Espagne entend créer plus de 60 000 places à l’horizon 2025, initiative qui vise à répondre à l’ensemble de la demande en matière d’éducation chez les enfants de moins de 3 ans et à réduire les disparités régionales en termes de fréquentation.
Certains pays dotés de systèmes d’EAJE intégrés ont mis au point des politiques visant à rendre les services pour les enfants de moins de 3 ans plus accessibles et abordables en proposant des subventions significatives aux parents. Par exemple, en Suède, où les municipalités prennent en charge la majorité du coût des places pour les enfants de 1 à 6 ans, les parents doivent certes s’acquitter d’un reste à charge représentant un petit pourcentage de leurs revenus, mais celui-ci est plafonné (OCDE, 2024[22]). Au Danemark, les municipalités proposent une place dans une structure d’EAJE à tous les enfants âgés de plus de 26 semaines (Hofman et al., 2020[23] ; OCDE, 2022[21]). Le taux de fréquentation à l’âge de 2 ans dépasse 85 % (voir le Tableau B1.1) dans ces deux pays nordiques.
Évolution de la fréquentation avant l’âge de 3 ans
Les taux de fréquentation des structures de développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE) avant l’âge de 3 ans sont en hausse : ils sont passés de 28 % en 2013 à 32 % en 2022 en moyenne dans les pays de l’OCDE. Cette augmentation est particulièrement marquée dans certains pays comme la Corée, Israël et la Lituanie, qui ont tous connu une hausse d’au moins 14 points de pourcentage. Le constat est identique en Allemagne, où la fréquentation des services d’EAJE chez les enfants de moins de 3 ans est en hausse de 6 points de pourcentage depuis 2013, ce qui peut coïncider avec l’application, cette même année, d’une loi garantissant à tous les enfants d’un an et plus une place dans une structure d’EAJE (voir le Tableau B1.2).
Dans bon nombre de pays européens, ces hausses ont connu un nouvel élan à la faveur de la révision des cibles définies lors de la réunion du Conseil européen de Barcelone en 2002. L’UE visait initialement un taux de fréquentation d’au moins 33 % chez les enfants de moins de 3 ans à l’horizon 2010. Ces objectifs ont été révisés en 2022 dans le cadre de la stratégie européenne en matière de soins, plus ambitieuse, qui entend accroître la fréquentation des structures d’EAJE, favoriser le développement social et cognitif des enfants issus de milieux défavorisés et encourager la participation des parents au marché du travail. Les objectifs révisés visent un minimum de 45 % d’enfants de moins de 3 ans inscrits dans des structures d’accueil formelles d’ici à 2030 (Commission européenne, Direction générale de l’éducation, de la jeunesse, du sport et de la culture, 2023[19]). Les objectifs de l’UE à l’horizon 2030 mettent aussi en exergue le problème du taux de fréquentation très bas de ces structures chez les enfants handicapés, roms ou issus de l’immigration.
Encadré B1.1. Services d’accueil : carence et utilisation
Copier le lien de Encadré B1.1. Services d’accueil : carence<strong> </strong>et utilisationPour décrire la période entre la fin du congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunéré et le début du droit d’accès à une place dans une structure d’EAJE dans les pays de l’UE, le réseau Eurydice parle de « carence des services d’accueil » (2023[19]). Plutôt que de se pencher sur la durée de l’accès garanti par la loi aux services d’accueil, l’analyse de l’OCDE porte sur celle de l’accès gratuit à ces services (voir le Graphique B1.3). Cet indicateur est important, car il a une incidence directe sur les possibilités qui s’offrent aux parents. En l’absence de places subventionnées, les parents peuvent n’avoir d’autre choix que de faire appel à des structures privées ou à un mode de garde informel, s’ils en ont les ressources. Ceux qui n’ont accès à aucune de ces options peuvent se voir poussés à prendre la décision difficile de quitter leur emploi. Ce scénario touche en majorité les femmes qui sont plus susceptibles de quitter le marché du travail ou de travailler à temps partiel à l’arrivée d’un enfant (Commission européenne, Direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion, Nightingale, M. and Janta, B., 2020[24]).
En Corée, en Lituanie, au Portugal et en Slovénie, les enfants ont droit à une place gratuite dans une structure d’EAJE pendant au moins cinq ans entre la fin du congé parental rémunéré et leur entrée dans l’enseignement préprimaire ou primaire obligatoire. La gratuité des services d’EAJE peut assurer une continuité sans contraindre les parents à quitter leur emploi ou à assumer la charge financière de ces services. Par contraste, dans de nombreux pays, cette carence en matière de services d’accueil peut durer plusieurs années. Dans 17 pays, les enfants n’ont pas droit à une place gratuite dans les services d’EAJE entre la fin du congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunéré et le début de la scolarité obligatoire, avec à la clé une carence théorique pouvant durer jusqu’à cinq ans. Faute de services d’EAJE gratuits, les parents de ces pays peuvent être poussés, en raison de contraintes financières, à privilégier la garde à domicile en lieu et place d'une inscription dans une structure d’EAJE.
En moyenne, le congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunérés dure un an dans les pays de l’OCDE, avec de grandes disparités. En Finlande, les parents peuvent bénéficier d’indemnités et d’un congé parental jusqu’au troisième anniversaire de leur enfant. La durée de ce congé varie de trois ans en Hongrie et en République slovaque à seulement trois mois au Mexique. Aux États-Unis, la loi ne prévoit pas de congé parental à l’échelle nationale.
Carence des services d’accueil : des durées variables
Dans la pratique, la durée de la carence en matière de services d’accueil peut différer des durées théoriques présentées dans le Graphique B1.3. Certains pays ne garantissent pas l’accès à l’enseignement gratuit avant le début de la scolarité obligatoire. Plusieurs offrent néanmoins des subventions qui permettent aux parents d’inscrire leurs enfants dans une structure d’EAJE sans devoir assumer l’intégralité des coûts. Par exemple, au Danemark, les municipalités subventionnent les services publics d’EAJE et prennent en charge au moins 75 % des coûts d’une place garantie (Eurydice, 2024[25]). De la même manière, en Finlande, les municipalités sont dans l’obligation d’assurer des services d’EAJE en fonction de la demande locale, avec des frais modérés qui dépendent de la taille et des revenus du ménage ainsi que des heures de présence de l’enfant. En 2022, 40 % des enfants inscrits dans un service d’EAJE municipal en Finlande ne payaient pas de frais d’inscription tandis que les frais maximaux concernaient moins d’un cinquième des effectifs (Education Statistics Finland, 2024[26]). En Slovénie, les frais d’inscription sont réduits dans les jardins d’enfants publics, privés sous contrat avec l’État ou privés subventionnés par la municipalité. Les pouvoirs publics slovènes financent les services d’EAJE à hauteur de 23 % pour tous les parents soumis à l'impôt sur le revenu ; en fonction du statut socio-économique du ménage, ces services peuvent être pris en charge en intégralité (Eurydice, 2024[27]).
À l’inverse, même lorsque la gratuité est une obligation légale, elle n’est pas forcément synonyme d’une participation généralisée aux services d’EAJE. Des problèmes tenant à l’accès et aux capacités peuvent considérablement réduire le recours à ces services dans la pratique, comme lorsque les centres d’EAJE gratuits sont éloignés du domicile, ou lorsque les parents font face à une longue liste d’attente au moment d’inscrire leur enfant. Il arrive aussi que les structures d’accueil gratuites n’offrent qu’un nombre d’heures limité par jour, avec les problèmes que cela suppose pour les parents désireux de travailler. Ces considérations pratiques illustrent la complexité des services d’accueil et leur incidence sur la participation au marché du travail. Par ailleurs, d’autres types de services d’accueil gratuits peuvent être disponibles à l’échelle infranationale.
À l’autre extrémité de la carence en matière de services d’EAJE, le congé parental peut aussi ne pas suivre à la lettre la législation nationale. Les États-Unis ont beau être le seul pays dépourvu de loi prévoyant un congé parental rémunéré à l’échelle nationale, certains États américains ont instauré des congés parentaux rémunérés, comme les États de Californie, du New Jersey, de New York, du Rhode Island, de Washington et le District de Columbia. Selon le Bureau des statistiques du travail, seuls 23 % des travailleurs américains pouvaient bénéficier d’un congé familial rémunéré en 2021, en majorité par le biais de prestations sociales financées par leur employeur, tandis que 89 % pouvaient bénéficier d’un congé familial sans solde (OCDE, 2022[28]). Dans d'autres pays, les employeurs peuvent offrir un congé parental plus long que celui prévu par la législation nationale. En l’occurrence, au Brésil, les entreprises du secteur privé peuvent proposer des prestations plus généreuses que celles prévues par l’État. À l’inverse, des pressions poussent certains employés à ne pas utiliser pleinement le congé parental auquel ils ont droit. Par exemple, en Corée, les femmes font rarement valoir l’intégralité du congé parental auquel elles ont droit de peur de ne pas retrouver leur emploi et leur salaire (Kim, Hwang et Kim, 2021[29] ; Lee, 2023[30]). Ces obstacles à l’accès au congé parental dans la pratique peuvent contribuer à expliquer pourquoi le taux de fréquentation des structures d’EAJE avant l’âge de 3 ans est élevé en Corée (66 % en 2022).
Scolarisation des enfants de 3 à 5 ans
L’EPE n’est pas obligatoire partout, mais c’est une étape très courante après l’âge de 3 ans dans les pays de l’OCDE où en moyenne, 89 % des enfants âgés de 4 ans sont inscrits dans l’EPE ou l’enseignement primaire. Ces taux atteignent 96 % chez les enfants de 5 ans (voir le Tableau B1.1). Dans plus de la moitié des pays de l’OCDE dont les données sont disponibles, la scolarisation est généralisée entre l’âge de 3 et 5 ans, c’est-à-dire égale ou supérieure à 90 % (voir le Tableau B1.1). C’est en Belgique, en France, au Luxembourg, au Pérou, au Portugal et au Royaume-Uni que le taux de scolarisation dans l’EPE ou l’enseignement primaire est le plus élevé à l’âge de 4 ans : il est égal ou supérieur à 99 %. En revanche, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, la Suisse et la Türkiye affichent un taux de scolarisation inférieur ou égal à 50 % (voir le Tableau B1.1). Un taux de scolarisation faible s’explique souvent par différentes dispositions relatives à l’âge du début de la scolarité obligatoire à l’échelle infranationale dans certains pays, comme c’est le cas en Suisse.
Élargissement de l’enseignement primaire à une partie de l’enseignement préprimaire.
L’impact positif de l’EAJE sur le développement, les compétences et le bien-être des enfants, propice à une transition en douceur vers l’enseignement primaire, a récemment convaincu des responsables politiques d’abaisser l’âge du début de la scolarisation obligatoire. Au cours de la dernière décennie, la France l’a abaissé de trois ans, le Costa Rica et la Hongrie de deux ans, tandis que huit autres pays de l’OCDE et pays candidats à l’adhésion l’ont abaissé d’un an pour l’enseignement préprimaire obligatoire. Une partie de l’enseignement préprimaire est désormais obligatoire dans 24 pays. La scolarité obligatoire débute un an avant l’enseignement primaire dans onze pays. Elle débute parfois même plus tôt : à 3 ans en France, en Hongrie, en Israël et au Mexique, à 4 ans en Argentine, au Brésil, en Bulgarie, au Costa Rica, en Grèce et au Luxembourg, et à 4 ou 5 ans en Suisse. L’accès aux services de développement éducatif de la petite enfance est gratuit pendant au moins un à deux ans avant la scolarité obligatoire dans de nombreux pays de l’OCDE, même dans des pays où la scolarité obligatoire ne débute pas avant la première année de l’enseignement primaire, c’est-à-dire avant l’âge de 5 ou 6 ans (voir le Tableau B2.1, chapitre 2).
Les politiques d’allongement de la scolarité obligatoire vont souvent de pair avec une hausse du taux de scolarisation. Par exemple, le Costa Rica a rendu deux années de l’enseignement préprimaire obligatoires en 2018, de même que la Grèce en 2020. À la suite de ces mesures, la scolarisation des enfants de 3 à 5 ans dans l’enseignement préprimaire a augmenté de 11 points de pourcentage au Costa Rica et de 17 points de pourcentage en Grèce (voir le Tableau B1.2) entre 2013 et 2022, ce qui montre que les réformes de la scolarité obligatoire peuvent avoir un effet tangible sur la hausse de la scolarisation et permettre à davantage d’enfants d’accéder à une éducation de base.
Encadré B1.2. Classification des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants
Copier le lien de Encadré B1.2. Classification des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfantsLa classification CITE 2011 a été adoptée à l’occasion de la 36e session de la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2011, qui a édicté différents critères afin de classer les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants. Pour être conformes à la classification CITE 2011, les programmes relevant du niveau 0 doivent :
avoir des propriétés éducatives intentionnelles adéquates
proposer au moins 2 heures d’activités éducatives par jour pendant 100 jours par an minimum
s’inscrire dans un cadre institutionnel (cadre scolaire ou autre cadre s’adressant à un groupe d’enfants), c’est-à-dire se démarquer clairement des arrangements familiaux ou du « babysitting ».
être régis par un cadre réglementaire reconnu par les autorités nationales compétentes (par exemple, la législation, des directives, des normes ou des instructions)
employer du personnel formé ou agréé (qualifications pédagogiques exigées, etc.) (OCDE/Eurostat/Institut de statistique de l'UNESCO, 2016[31]).
À des fins de comparabilité à l’échelle internationale, la classification CITE 2011 divise également les programmes relevant du niveau 0 en deux catégories selon l’âge et le degré de complexité du contenu pédagogique :
Le niveau 1 de la CITE correspond au développement éducatif de la petite enfance, qui concerne principalement les enfants de moins de 3 ans. Il se caractérise par un environnement d’apprentissage stimulant sur le plan visuel et riche sur le plan linguistique, qui encourage l’expression personnelle et qui est entre autres axé sur l’acquisition du langage et son utilisation au service d’une communication sensée. Il prévoit notamment des jeux actifs destinés à aider les enfants à améliorer leur coordination et leur motricité sous la supervision de professionnels de l’éducation et en interaction avec ceux-ci.
Le niveau 2 de la CITE correspond à l’enseignement préprimaire, qui concerne les enfants âgés de 3 à 5 ans, c’est-à-dire juste avant le début de la scolarité obligatoire. Il vise à amener les enfants à améliorer leur maîtrise du langage et leurs compétences sociales, à développer leurs facultés de raisonnement logique et à s’exprimer au fil de leurs processus de réflexion. Les enfants améliorent leur compréhension et leur utilisation du langage ; ils sont initiés à des concepts alphabétiques et mathématiques et encouragés à explorer le monde qui les entoure. Des activités supervisées de motricité (c’est-à-dire de l’exercice physique dans des activités récréatives et autres) et de jeu peuvent favoriser l’apprentissage, les interactions sociales entre pairs, l’acquisition de compétences, la progression vers l’autonomie et la préparation à l’école.
D’autres services agréés font partie intégrante de l’offre nationale de services d’EAJE, mais faute de respecter tous les critères du niveau 0 de la CITE, ils ne sont pas considérés comme ayant une réelle vocation pédagogique. Par exemple, les crèches en France et au Luxembourg sont conçues pour offrir certains services pédagogiques recommandés dans des centres spécialisés régis par un ministère, et leurs professionnels de la petite enfance doivent être titulaires d’un diplôme de licence au minimum. Cela étant, le nombre minimum d’activités pédagogiques à offrir au quotidien ou au cours d’une année n’est pas strictement réglementé.
Disparités régionales du taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans
La situation géographique peut empêcher d’accéder à des services d’EAJE de qualité. Le taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans présente des disparités régionales marquées dans les pays de l’OCDE, qui peuvent s’expliquer par des différences touchant aux dynamiques démographiques, aux facteurs socio-économiques, aux cadres réglementaires et aux normes culturelles (voir le Graphique B1.4). Comprendre ces disparités géographiques est essentiel pour identifier les approches efficaces, adapter les stratégies aux contraintes propres à chaque situation, et aboutir, à terme, à un accès universel à une éducation de la petite enfance de qualité.
Dans les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles, les niveaux plus élevés de participation au cadre institutionnel des enfants de 3 à 5 ans au niveau national sont corrélés à de plus faibles disparités entre les régions. Un taux de scolarisation supérieur à 90 % s’accompagne le plus souvent d’une disparité régionale ténue. Par exemple, la scolarisation des enfants âgés de 3 à 5 ans est relativement homogène et dépasse systématiquement 90 % dans les différentes régions de la Belgique, du Danemark, de l’Irlande, de la Norvège, de la Slovénie et de la Suède. À l’inverse, les pays présentant les taux de scolarisation les plus faibles chez les enfants de 3 à 5 ans sont aussi ceux où les disparités régionales sont les plus marquées, avec de vastes écarts d’une région à l’autre au Chili, aux États-Unis, en République slovaque et en Suisse. Le taux de scolarisation des 3-5 ans varie de plus de 40 points de pourcentage entre la région la mieux lotie et la région la plus mal lotie aux États-Unis et en Suisse. Ces deux pays relevant du fédéralisme se caractérisent par la très grande autonomie de l’organisation de l’EAJE au sein de leurs entités infranationales. Un taux de scolarisation peu élevé peut s’expliquer par des différences régionales concernant l’âge officiel du début de la scolarité ou une moindre disponibilité des services d’EAJE.
Dans un certain nombre de pays, les enfants des capitales sont moins susceptibles d’être scolarisés dans le cadre institutionnel. Au Chili, par exemple, le taux de scolarisation des 3-5 ans est l’un des moins élevés du pays dans la région de la capitale, Santiago. Le taux de scolarisation dans le cadre institutionnel entre l’âge de 3 et 5 ans tend à être le moins élevé dans la capitale même dans les pays où il est supérieur à 90 % à l’échelle nationale, vraisemblablement en raison de l’offre insuffisante de structures publiques d’EAJE par rapport à la demande et du nombre plus élevé de structures privées dans les capitales. Les structures publiques sont nettement plus nombreuses dans les zones plus rurales, ce qui montre que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour garantir l’égalité d’accès aux structures d’EAJE sur tout le territoire national (OCDE, 2019[32]).
Graphique B1.4. Taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans, selon les entités infranationales (2022)
Copier le lien de Graphique B1.4. Taux de scolarisation des enfants de 3 à 5 ans, selon les entités infranationales (2022)Taux de scolarisation, taux niveaux d’enseignement confondus


Remarque : les données désagrégées à l’âge de 3 ans ne sont pas disponibles pour les Pays-Bas : le taux de scolarisation par région chez les enfants de 3 à 5 ans est une estimation.
Voir la section Tableaux du chapitre B1 pour le StatLink.
Source : OCDE (2024[33]), Éducation et compétences - Statistiques infranationales d'éducation, Explorateur des données de l'OCDE (base de données), http://data-explorer.oecd.org/s/3q. Pour de plus amples informations, voir la section « Source » et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Encadré B1.3. Équité de l’accès aux services d’accueil
Copier le lien de Encadré B1.3. Équité de l’accès aux services d’accueilLes disparités en matière de recours aux services d’accueil entre les ménages à revenus faibles et élevés constituent un enjeu d’envergure dans de nombreux pays, qui témoigne des inégalités systémiques en matière d’accès et de propension à faire appel aux services d’EAJE. Elles montrent en quoi le milieu socio-économique et le recours aux services d’accueil se rejoignent, d’où la nécessité d’adopter des stratégies globales pour s’attaquer aux obstacles auxquels les ménages de condition modeste sont confrontés. Étudier leurs facteurs sous-jacents peut mettre en lumière des données précieuses qui donneront lieu à des politiques inclusives propices à l’égalité des chances pour tous les enfants.
Il existe un écart récurrent notable en matière de recours aux services d’accueil entre les familles de milieux favorisés et défavorisés dans la plupart des pays de l’OCDE, en particulier chez les enfants de moins de 3 ans. En moyenne, dans les pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles, 32 % des enfants de moins de 2 ans issus d’un ménage à faible revenu fréquentent une structure d’accueil, contre 50 % de ceux issus d’un ménage à revenu plus élevé (voir le Graphique B1.5). Cet écart entre les niveaux de revenu est plus prononcé en Irlande, au Royaume-Uni et en Suisse, où les services d’accueil représentent un coût relativement élevé pour les parents. Selon le modèle Impôt et prestations de l’OCDE, qui calcule les coûts et les prestations relatifs aux services d’accueil dans les pays de l’OCDE, pour un couple avec deux salaires modestes et deux enfants de 2 et 3 ans, le coût net des services d’accueil représente au moins 24 % de ses revenus moyens dans ces trois pays, contre 11 % en moyenne dans les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles (OCDE, 2024[35]).
En Belgique et en France, en dépit des coûts nets relativement faibles des services d’accueil (12 % du revenu moyen de ce profil de ménage (OCDE, 2024[35])), les écarts en matière de recours aux services d’accueil sont particulièrement prononcés entre les différents niveaux de revenus. L’un des défis de ces pays tient à l’accessibilité limitée des services d’EAJE en raison d’une pénurie de places dans les structures publiques (OCDE, 2020[36]). En France, les services d’EAJE dans les quartiers à revenus élevés sont plus susceptibles de proposer des places disponibles, avec à la clé des écarts considérables en termes de taux de fréquentation entre les différents niveaux de revenus (Gaudron et al., 2021[37] ; OCDE, 2023[38]). De même, en Communauté flamande de Belgique, les municipalités et les quartiers où le revenu moyen des ménages est élevé disposent de davantage de places pour cent enfants par rapport aux municipalités et aux quartiers plus modestes (León et al., 2023[39]). Compte tenu des avantages bien établis des services d’EAJE, y compris leurs résultats positifs pour les enfants et leur famille en matière de développement cognitif, de bien-être et de réduction de la pauvreté, cette situation est susceptible d’exacerber les disparités socio-économiques dans les pays présentant un écart marqué entre les taux de scolarisation (OCDE, 2023[38]).
À l’inverse, dans les pays où les coûts d’accueil à la charge des familles sont inférieurs à la moyenne de l’OCDE (c’est-à-dire 6 % du revenu moyen pour ce type de ménage), l’écart en termes de scolarisation est bien plus restreint, à l’image de l’Allemagne, de l’Estonie et de la Finlande (OCDE, 2024[35]). L’Estonie plafonne les frais des services d’accueil à 20 % du salaire mensuel minimum, tandis que l’Allemagne exonère les ménages à faible revenu et autres foyers vulnérables des frais liés à l’EAJE (OCDE, 2023[38]). En Finlande, les frais mensuels à la charge des parents dépendent de la taille du ménage, du nombre d’heures de garde et du revenu brut. En mars 2023, le plafond de revenus a été relevé de 33 % pour encourager les ménages à revenu faible et moyen à faire davantage appel aux structures d’EAJE (Eurydice, 2023[40]).
Associer des crédits d’impôt correctement ciblés à des places subventionnées peut largement améliorer la disponibilité, l’accessibilité et la couverture des services d’EAJE. Par exemple, en Suède, le système d’accueil fonctionne selon un barème progressif complété par la gratuité des services pour les enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté national. Les frais maximaux à la charge des parents représentent 3 % du revenu total du ménage pour le premier enfant, 2 % pour le deuxième et 1 % pour le troisième. Ce fonctionnement est également la norme en Estonie, en Finlande et dans certaines régions d’Allemagne (Dougherty et Morabito, 2023[41]).
Fréquentation selon le type d’établissement
Il existe deux types de structures privées : les structures indépendantes et les structures subventionnées par l’État. Les structures privées indépendantes sont celles dont la gestion relève d’une instance non gouvernementale ou d’un conseil de direction dont les membres ne sont pas désignés par une instance publique et dont les pouvoirs publics financent moins de 50 % du budget principal. Les structures privées subventionnées par l’État sont gérées par des instances similaires, mais les pouvoirs publics financent plus de 50 % de leur budget principal (OCDE, 2018[42]).
Dans la plupart des pays, l’effectif des structures privées est nettement plus élevé dans l’éducation de la petite enfance que dans l’enseignement primaire et secondaire. Les établissements privés sont aussi plus courants dans le développement éducatif de la petite enfance qu’au niveau préprimaire. Cette situation s’explique principalement par le fait que, dans bon nombre de pays, les subventions publiques octroyées aux services d’EPE destinés aux enfants de moins de 3 ans sont inférieures à celles accordées à l’enseignement préprimaire. Celui-ci est d’ailleurs de plus en plus souvent intégré à la scolarité obligatoire dans de nombreux pays de l’OCDE. Dans 24 pays de l’OCDE, au moins une partie de l’enseignement préprimaire relève de la scolarité obligatoire, tandis que huit d’entre eux l’ont rendue entièrement obligatoire (voir le Tableau B2.1 au chapitre B2). En d’autres termes, la majorité des pays de l’OCDE garantit aux enfants une place dans un établissement public ou subventionné par les pouvoirs publics. Des écarts en matière de financement entre les niveaux de l’EPE peuvent néanmoins avoir des répercussions sur les droits d’accès, les heures de fréquentation et le taux de fréquentation global, en particulier chez les enfants issus de milieux socio-économiques défavorisés (Cadima et al., 2020[43]) (voir l’Encadré B1.3).
Certains pouvoirs publics ont choisi de confier les services d’EAJE à des structures privées. La sous-traitance de ces services au secteur privé est monnaie courante dans les pays qui sont fortement tributaires d’établissements privés subventionnés par l’État. Du point de vue des parents, que les services d’EPE soient assurés par une structure publique ou privée subventionnée par l’État n’a pas forcément d’incidence sur leur coût ou leur qualité. Les parents peuvent faire leur choix en fonction de facteurs comme la proximité, sans nécessairement avoir connaissance des différences entre les établissements. Des considérations liées à l’accessibilité, au coût, au programme, aux qualifications du personnel et à la responsabilisation peuvent les pousser à se tourner vers des établissements privés indépendants.
En moyenne, les structures privées accueillent un tiers de l’effectif de l’enseignement préprimaire dans les pays de l’OCDE (voir le Graphique B1.6). Il existe cependant des disparités significatives entre les pays. Les structures privées accueillent au plus 5 % de l’effectif de l’enseignement préprimaire en Bulgarie, en Estonie, en Slovénie, en Suisse et en Tchéquie, chiffre qui s'élève à au moins 80 % en Australie, en Indonésie, en Irlande, au Japon et en Nouvelle-Zélande (voir le Tableau B1.3). Même dans les pays où les structures privées accueillent une part importante des effectifs au niveau préprimaire, celles-ci demeurent fortement tributaires des subventions publiques.
Au cours de la dernière décennie, la proportion des enfants inscrits dans un établissement privé au niveau préprimaire a augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE. Cette privatisation de l’enseignement préprimaire est la plus marquée en Pologne, où elle a connu une hausse de 10 points de pourcentage. À l’inverse, la proportion des inscriptions dans l’enseignement préprimaire public a augmenté de 11 points de pourcentage en Corée et de 33 points de pourcentage en Arabie saoudite (voir le Tableau B1.3). La répartition des enfants entre les différents types d’établissements privés n’a guère changé, exception faite du Japon, où une réforme de l’EPE en 2019 a fait passer toutes les structures privées d’EPE sous la tutelle de l’État (Children and Families Agency of Japan, 2023[44]).
L’offre de structures publiques au niveau du développement éducatif de la petite enfance est inférieure à celle au niveau préprimaire dans l’ensemble des pays de l’OCDE, hormis au Chili, au Danemark, au Pérou et en Roumanie. Les structures privées accueillent près de la moitié des enfants bénéficiant de ces services, dans des proportions variables selon les pays. Si l’ensemble des enfants bénéficiant de services de développement éducatif de la petite enfance fréquentent une structure privée en Indonésie, en Irlande, en Israël et en Türkiye, ils ne sont que 7 % au plus en Roumanie et en Slovénie. Contrairement à la hausse des inscriptions dans le privé au niveau préprimaire, la proportion des enfants fréquentant des structures publiques de développement éducatif de la petite enfance a augmenté depuis 2013 dans plusieurs pays comme le Chili, la Corée et le Costa Rica, allant jusqu’à une augmentation de 21 points de pourcentage (voir le Tableau B1.3).
L’éducation de la petite enfance relève de mécanismes de financement et de prestations en matière de services d’accueil plus hétérogènes qu’aux niveaux ultérieurs : déterminer si les structures sont publiques, privées subventionnées par l’État ou privées indépendantes n’est pas forcément utile pour comprendre le coût exact à la charge des parents. Certaines subventions et aides sont offertes à l’échelle centrale et locale, notamment pour les enfants issus de familles défavorisées. En Lettonie, si faute de trouver une place dans un établissement relevant des pouvoirs publics locaux, les parents sont contraints de se tourner vers une structure d’accueil privée pour leur enfant, les pouvoirs publics sont tenus de prendre en charge les frais à hauteur du coût moyen d’une place dans une structure publique (Agence exécutive européenne pour l’éducation et la culture, Eurydice, 2023[17]).
Définitions
Copier le lien de DéfinitionsÉducation de la petite enfance (EPE) : les services d’EAJE conformes aux critères énoncés dans la définition des niveaux 1 et 2 dans la CITE 2011 sont réputés relever des programmes d’éducation à la petite enfance (EPE) et sont inclus dans cette catégorie dans ce chapitre. D’autres ne respectent pas tous ces critères, même s’ils font partie intégrante de l’offre nationale de services d’EAJE (voir l’Encadré B1.2). Le terme « EPE » exclut donc les programmes qui ne répondent pas aux critères de la CITE 2011.
Le niveau 1 de la CITE correspond au développement éducatif de la petite enfance et le niveau 2 de la CITE correspond à l’enseignement préprimaire (voir l’Encadré B1.2).
Services d’EAJE : les types de services et de structures d’EAJE à la disposition des enfants et des parents sont très diversifiés. En dépit de cette grande diversité, la plupart des services et structures d’EAJE relèvent de l’une des catégories suivantes (voir Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes, https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
1. Centres d’EAJE ordinaires : les centres d’EAJE institutionnalisés appartiennent généralement à l’une des trois sous-catégories suivantes :
a. Centres d’EAJE pour les enfants de moins de 3 ans : ces structures, souvent appelées « crèches », peuvent avoir une vocation pédagogique, mais sont généralement rattachées au secteur de la protection sociale et axées sur les soins aux jeunes enfants. Elles proposent souvent un accueil à temps partiel et sont souvent implantées dans les établissements d’enseignement, mais il s’agit parfois de structures autonomes de l'EAJE.
b. Centres d’EAJE pour les enfants à partir de 3 ans : ces structures, souvent appelées « écoles maternelles » ou « jardins d’enfants », sont en général plus institutionnalisées et sont souvent liées au système d’éducation.
c. Centres d’EAJE pour les enfants entre la naissance ou l’âge d’un an et le début de l’enseignement primaire : ces structures proposent une démarche complète d’éducation et d’accueil (souvent à temps plein).
2. Garde d’enfants dans les structures d'EAJE : il s’agit de services d’EAJE à domicile, très courants pour les enfants de moins de 3 ans. Ces services n’ont pas nécessairement de vocation pédagogique et ne font pas nécessairement partie du système d’EAJE ordinaire.
3. Centres d’EAJE institutionnels ou haltes-garderies : elles offrent une solution complémentaire aux parents qui font garder leur enfant à domicile par des proches, car ce sont des services institutionnalisés à la carte (sans place attitrée). Ces structures accueillent souvent des enfants de toute la tranche d’âge de l’EAJE, voire au-delà.
Services de garde informels : les services informels organisés par les parents pour faire garder leur enfant à domicile ou ailleurs par des membres de leur famille, des amis, des voisins, des baby-sitters ou des nourrices sont exclus de cet indicateur.
Congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunéré pour les mères : ce type de congé désigne toutes les semaines de congé parental ou d’aide aux proches auxquels les mères ont droit et au terme desquelles elles retrouvent leur emploi. Il comprend les semaines auxquelles la mère a droit individuellement, qui lui sont réservées ou qui peuvent être partagées au sein du couple. Il n’inclut pas les semaines de congé parental réservées au père.
Méthodologie
Copier le lien de MéthodologieTaux de fréquentation
Les taux nets de fréquentation sont calculés comme suit : l’effectif de l’EAJE à l’âge ou dans le groupe d’âge considéré est divisé par la population totale de cet âge ou groupe d’âge. Les chiffres sur la démographie et la fréquentation se rapportent à la même période dans la plupart des cas, même si des décalages sont possibles en raison du manque de données et des différentes sources utilisées. Les données démographiques sont donc ajustées lors du calcul du taux de fréquentation en fonction de l’âge : si les données cumulées sur la fréquentation à tous les niveaux de la CITE dépassent les données démographiques pour un âge donné, celles-ci sont ajustées pour correspondre à la fréquentation totale à cet âge.
Source
Copier le lien de SourceLes données se rapportent à l’année 2022 (année scolaire 2021-2022) et proviennent de l’exercice UNESCO-ISU/OCDE/Eurostat de collecte de données statistiques sur l’éducation réalisé par l’OCDE en 2024 (pour plus de précisions, voir Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (OCDE, 2024[45])
Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de l’Inde, de l’Indonésie et de la République populaire de Chine proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).
Les données sur la durée du congé maternité, parental ou d’aide aux proches rémunéré sont disponibles dans l’indicateur PF2.1 de la base de données sur la famille de l’OCDE (OCDE, 2024[46]).
Les données infranationales de certains indicateurs sont disponibles dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE sur l’éducation et les compétences (indicateurs infranationaux sur l’éducation) (OCDE, 2024[34]).
Les données sur la fréquentation en fonction du niveau de revenus sont disponibles dans l’indicateur PF3.2 de la base de données sur la famille de l’OCDE (OCDE, 2024[34]).
Références
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[8] OCDE (2024), « International evidence to support the reform of Early Childhood Education and Care in Brazil in 2024 », OECD Education Policy Perspectives, n° 97, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/b820e627-en.
[35] OCDE (2024), OECD calculator of taxes and benefits, https://www.oecd.org/els/soc/benefits-and-wages/tax-benefit-web-calculator/ (consulté le 10 mai 2024).
[38] OCDE (2023), Agir ensemble pour l’égalité des genres (version abrégée) : Quelles priorités ?, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/6a24b253-fr.
[16] OCDE (2022), La base de données de l’OCDE sur la famille - LMF1.2. Emploi des mères, https://www.oecd.org/els/family/LMF1_2_Maternal_Employment.pdf (consulté le 16 mai 2024).
[28] OCDE (2022), OECD Economic Surveys: United States 2022, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/eeb7cbe9-en (consulté le 8 mai 2024).
[21] OCDE (2022), Reducing the Gender Employment Gap in Hungary, Gender Equality at Work, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/fe5bc945-en.
[4] OCDE (2021), Petite enfance, grands défis VI : Soutenir des interactions constructives dans l’éducation et l’accueil des jeunes enfants, Petite enfance, grands défis, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/71b52184-fr.
[3] OCDE (2020), Early Learning and Child Well-being: A Study of Five-year-Olds in England, Estonia, and the United States, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/3990407f-en.
[36] OCDE (2020), « Is childcare affordable? », Policy Brief on Employment, Labour and Social Affairs, OCDE, Paris, http://oe.cd/childcare-brief-2020 (consulté le 7 mai 2024).
[32] OCDE (2019), Providing Quality Early Childhood Education and Care: Results from the Starting Strong Survey 2018, TALIS, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/301005d1-en.
[14] OCDE (2018), « Accès aux services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants : Quel impact sur la participation des femmes au marché du travail ? », Les indicateurs de l’éducation à la loupe, n° 59, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/197fe9c5-fr.
[13] OCDE (2018), Engaging Young Children: Lessons from Research about Quality in Early Childhood Education and Care, Starting Strong, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264085145-en.
[42] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[12] OCDE (2017), Petite enfance, grands défis 2017 : Les indicateurs clés de l’OCDE sur l’éducation et l’accueil des jeunes enfants, Petite enfance, grands défis, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264300491-fr.
[11] OCDE (2017), Petite enfance, grands défis V : Cap sur l’école primaire, Petite enfance, grands défis, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264300620-fr.
[31] OCDE/Eurostat/Institut de statistique de l’UNESCO (2016), Guide opérationnel CITE 2011 : Directives pour la classification des programmes éducatifs nationaux et des certifications correspondantes, Institut de statistique de l’UNESCO, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264248823-fr.
[18] Rastrigina, O. et E. Pearsall (2023), « Net childcare costs in the EU, 2022: Analysis for working families and disadvantaged families », OCDE, Paris, https://www.oecd.org/social/benefits-and-wages/Net-childcare-costs-in-the-EU-2022-for-working-and-disadvantaged-families.pdf (consulté le 7 mai 2024).
[2] Shuey, E. et M. Kankaraš (2018), « The power and promise of early learning », Documents de travail de l’OCDE sur l’éducation, n° 186, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/f9b2e53f-en.
[20] Toy Project (2019), TOY for Inclusion, Together Old and Young website, http://www.toyproject.net/project/toy-inclusion-2/ (consulté le 5 mai 2024).
[10] UNESCO (2024), Indicateurs de l’ODD 4, SCOPE, https://www.education-progress.org/fr/indicators (consulté le 16 mai 2024).
[9] UNICEF (2019), A World Ready to Learn: Prioritizing Quality Early Childhood Education, UNICEF, New York, https://data.unicef.org/resources/a-world-ready-to-learn-report/.
[1] Yoshikawa, H., C. Weiland et J. Brooks-Gunn (2016), « When does preschool matter? », The Future of Children, vol. 26/2, pp. 21-35, https://doi.org/10.1353/foc.2016.0010.
Tableaux du chapitre B1
Copier le lien de Tableaux du chapitre B1Tableaux du chapitre B1. En quoi la fréquentation des structures d'éducation et d'accueil des jeunes enfants varie-t-elle selon les pays ?
Copier le lien de Tableaux du chapitre B1. En quoi la fréquentation des structures d'éducation et d'accueil des jeunes enfants varie-t-elle selon les pays ?
Taux de fréquentation des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) et de scolarisation dans le primaire, selon l’âge (2022) |
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Évolution du taux de fréquentation des structures de développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE) et de scolarisation dans le préprimaire (niveau 2 de la CITE), selon le groupe d’âge (2013 et 2022) |
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Évolution de la répartition des inscriptions dans les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (niveau 0 de la CITE), selon le type de programme et de structure (2013 et 2022) |
Date butoir pour les données : 14 juin 2024. Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Tableau B1.1. Taux de fréquentation des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) et de scolarisation dans le primaire, selon l’âge (2022)
Copier le lien de Tableau B1.1. Taux de fréquentation des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) et de scolarisation dans le primaire, selon l’âge (2022)Établissements publics et privés

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre B1 pour le StatLink et l’Encadré B1.4 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau B1.2. Évolution du taux de fréquentation des structures de développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE) et de scolarisation dans le préprimaire (niveau 2 de la CITE), selon le groupe d’âge (2013 et 2022)
Copier le lien de Tableau B1.2. Évolution du taux de fréquentation des structures de développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE) et de scolarisation dans le préprimaire (niveau 2 de la CITE), selon le groupe d’âge (2013 et 2022)Établissements publics et privés

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre B1 pour le StatLink et l’Encadré B1.4 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau B1.3. Évolution de la répartition des inscriptions dans les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (niveau 0 de la CITE), selon le type de programme et de structure (2013 et 2022)
Copier le lien de Tableau B1.3. Évolution de la répartition des inscriptions dans les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (niveau 0 de la CITE), selon le type de programme et de structure (2013 et 2022)
Remarque : voir la section Tableaux du chapitre B1 pour le StatLink et l’Encadré B1.4 pour les notes relatives à ce tableau.
Encadré B1.4. Notes des tableaux du chapitre B1
Copier le lien de Encadré B1.4. Notes des tableaux du chapitre B1Tableau B1.1. Taux de fréquentation des structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) et de scolarisation dans le primaire, selon l’âge (2022)
Remarque : l’éducation de la petite enfance (EPE) correspond au niveau 0 de la CITE ; les autres services agréés d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) sont les services d’EAJE ne relevant pas de la CITE 0, car ils ne satisfont pas à l’ensemble des critères. Pour relever du niveau 0 de la CITE, les services d’EAJE doivent : 1) comporter une composante éducative intentionnelle adéquate ; 2) s’inscrire dans un cadre institutionnel (cadre scolaire ou autre cadre s’adressant à un groupe d’enfants) ; 3) proposer au moins 2 heures d’activités éducatives par jour pendant 100 jours par an minimum ; 4) être régis par un cadre réglementaire reconnu par les autorités nationales compétentes (par exemple, un programme de cours) ; et 5) employer du personnel formé ou agréé (qualifications pédagogiques exigées, etc.). Consulter les sections « Définitions » et « Méthodologie » pour de plus amples informations.
1. Dans d’autres services d’EAJE agréés, les enfants de 2 ans incluent des enfants plus jeunes, tandis que les enfants de 3 ans incluent des enfants de 3 à 5 ans.
2. L’éducation de la petite enfance exclut le développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE).
3. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2018 en Indonésie ; et 2021 en Afrique du Sud et en Argentine.
Tableau B1.2. Évolution du taux de fréquentation des structures de développement éducatif de la petite enfance (niveau 1 de la CITE) et de scolarisation dans le préprimaire (niveau 2 de la CITE), selon le groupe d’âge (2013 et 2022)
Remarque : l’éducation de la petite enfance (EPE) correspond au niveau 0 de la CITE ; les autres services agréés d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE) sont les services d’EAJE ne relevant pas de la CITE 0, car ils ne satisfont pas à l’ensemble des critères. Pour relever du niveau 0 de la CITE, les services d’EAJE doivent : 1) comporter une composante éducative intentionnelle adéquate ; 2) s’inscrire dans un cadre institutionnel (cadre scolaire ou autre cadre s’adressant à un groupe d’enfants) ; 3) proposer au moins 2 heures d’activités éducatives par jour pendant 100 jours par an minimum ; 4) être régis par un cadre réglementaire reconnu par les autorités nationales compétentes (par exemple, un programme de cours) ; et 5) employer du personnel formé ou agréé (qualifications pédagogiques exigées, etc.). Consulter les sections « Définitions » et « Méthodologie » pour de plus amples informations.
1. L’âge officiel du début de la scolarité obligatoire est fixé à 6 ans, mais les enfants ont le droit d’être scolarisés dès 5 ans, et la plupart le sont.
2. L’année de référence n’est pas 2013, mais 2014 en Croatie et en Türkiye ; 2015 en Afrique du Sud, en Colombie, en Hongrie et en Roumanie ; et 2016 au Danemark et au Japon.
3. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2018 en Indonésie ; et 2021 en Afrique du Sud et en Argentine.
Tableau B1.3. Évolution de la répartition des inscriptions dans les structures d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (niveau 0 de la CITE), selon le type de programme et de structure (2013 et 2022)
Remarque : consulter les sections « Définitions » et « Méthodologie » pour de plus amples informations.
1. L’année de référence n’est pas 2022, mais 2018 en Indonésie ; et 2021 en Afrique du Sud, en Argentine et en Australie.
2. L’année de référence n’est pas 2013, mais 2014 en Croatie ; 2015 en Afrique du Sud, en Colombie et en Roumanie ; et 2016 au Danemark.
3. À la suite de la réforme des services d’accueil et d’éducation de la petite enfance, toutes les structures d’EAJE privées du Japon sont devenues subventionnées par l’État en 2021.
Voir les sections « Définitions » et « Méthodologie » et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s). Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.