La croissance du PIB réel devrait s’établir à 6.1 % en 2024, à 5 % en 2025 et à 4 % en 2026. Porté par de grands projets de construction dans le tourisme, le logement et les infrastructures publiques, l’investissement est le principal moteur de la croissance. L’emploi, les hausses de salaire et le renforcement des aides publiques en faveur des travailleurs à faible revenu devraient continuer de soutenir la consommation des ménages. L’inflation globale, qui s’établissait à 3.4 % en octobre, continue de reculer et se situe désormais dans la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale. Il existe des risques de divergence à la hausse par rapport aux prévisions d’inflation, sachant que le taux de croissance de l’économie est supérieur à son niveau potentiel depuis un certain temps.
La politique budgétaire demeure expansionniste, le déficit budgétaire primaire ne diminuant que légèrement malgré la vigueur de la croissance. Diverses mesures visant à accroître l’efficience des dépenses et à mobiliser des recettes supplémentaires doivent être prises pour réduire la dette publique et dégager des marges de manœuvre budgétaires afin de faire face aux futures tensions qui s’exerceront sur les dépenses en raison du vieillissement démographique et du changement climatique. Le maintien des taux directeurs à leur niveau actuel permettrait de réduire les tensions inflationnistes, alors que la croissance économique est supérieure à son niveau potentiel et que les pénuries de main-d’œuvre sont généralisées. Une simplification des procédures d’immigration contribuerait à atténuer les pénuries généralisées de compétences.