La croissance du PIB réel devrait s'affermir pour atteindre 4.1 % en 2025, puis 3.8 % en 2026. Malgré la sécheresse en cours, la hausse de la consommation privée devrait s’accélérer, portée par la progression des revenus réels. La nouvelle Charte de l’investissement et l’envolée des entrées d’investissement direct étranger (IDE) soutiendront l’investissement, la production industrielle et la croissance des exportations. La croissance du tourisme restera forte. L’inflation a sensiblement ralenti en 2024, sous l’effet de la baisse des prix de l’énergie, même si l’inflation globale devrait légèrement remonter après avril 2025, du fait du démantèlement partiel des subventions au gaz butane qui est en cours. Une période de sécheresse prolongée pourrait continuer de peser sur la production agricole, l’emploi rural et les revenus des ménages.
Il faudrait continuer d’assouplir la politique monétaire, tout en surveillant attentivement l’évolution des prix pendant le processus de réduction des subventions. Le gouvernement devrait appliquer son programme budgétaire d’ici à 2027, qui implique un resserrement modeste, et renforcer la règle budgétaire ainsi que le cadre des finances publiques. Un train de mesures destinées à faire reculer l’activité informelle, à lever les obstacles à l’activité des femmes et à améliorer l’enseignement et la formation contribuerait à la création d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité, dans le prolongement des efforts déjà déployés pour renforcer la protection sociale, développer les programmes du marché du travail et accélérer les réformes de l’éducation.