L’économie devrait enregistrer une croissance modeste de 0.6 % en 2024, puis une expansion plus soutenue de 1.8 % en 2025 et de 2.8 % en 2026. La consommation privée se redressera à partir de la fin de 2024, soutenue par la réduction du coût du service de la dette, la hausse des revenus réels et l’amélioration de la situation du marché du travail. L’inflation devrait rester inférieure à l’objectif de la banque centrale jusqu’à la mi-2026. L’investissement privé sera étayé par l’assouplissement progressif des conditions de crédit et la baisse des coûts de construction, ainsi que par la demande extérieure. Le chômage devrait diminuer régulièrement parallèlement à l’augmentation de la demande de main-d’œuvre.
La Banque de Suède (Sveriges Riksbank) a judicieusement accéléré l’assouplissement de sa politique monétaire sur fond de diminution rapide de l’inflation et de faiblesse de la demande intérieure. Les autorités prévoient de mener une politique budgétaire légèrement expansionniste, qui soutiendra également l’activité économique. Compte tenu du vieillissement de la population et du niveau élevé du chômage de longue durée, il est nécessaire d’exploiter les ressources en main-d’œuvre sous-utilisées. Des réformes structurelles, consistant par exemple à assouplir l’encadrement des loyers et à rationaliser les procédures d’urbanisme pour rendre le logement plus abordable dans les zones où la demande est forte, contribueraient à améliorer l’efficience du marché du travail et l’adéquation entre les offres et les demandes d’emploi.