Selon les projections, la croissance du PIB devrait être de 3.1 % en 2024, avant de fléchir légèrement pour s’établir à 2.8 % en 2025, puis 2.6 % en 2026. Elle sera tirée par la consommation privée, elle-même soutenue par la baisse de l’inflation, les retraits des fonds de pension et une reprise de l’emploi. L’investissement privé devrait se redresser modérément, les incertitudes politiques actuelles risquant de freiner le rythme de ce mouvement. Les exportations bénéficieront de la vigueur de la demande mondiale, et l’inflation restera proche de l’objectif de 2 % retenu par la banque centrale. Cependant, des risques importants subsistent en raison d’incertitudes géopolitiques et d’incertitudes entourant l’action des pouvoirs publics au niveau national.
La banque centrale devrait continuer d’abaisser son taux directeur jusqu’au début de 2025, puis le maintenir à un niveau stable. La politique budgétaire a eu un effet stimulant sur la croissance en 2024, sachant que le déficit devrait dépasser l’objectif imposé par la règle budgétaire en raison d’une contraction des recettes conjuguée à un accroissement des dépenses. Le gouvernement prévoit de réduire le déficit sur la période 2025-26 pour se conformer aux règles budgétaires, mais la tâche s’annonce difficile en raison de tensions persistantes sur les dépenses. Pour pouvoir dégager la marge de manœuvre budgétaire nécessaire au financement de l’investissement dans les infrastructures et de l’investissement social, il sera essentiel d’améliorer l’efficience des dépenses publiques et de faire en sorte de lever davantage de recettes.