L’activité économique devrait stagner en 2024 puis enregistrer une croissance de 0.7 % en 2025 et de 1.2 % en 2026. La faiblesse de l’inflation et la progression des salaires soutiendront les revenus réels et la consommation privée. L’investissement privé se redressera progressivement, soutenu par l’ampleur de l’épargne des entreprises et la lente baisse des taux d’intérêt, mais l’incertitude liée à l’action publique continuera de peser sur la confiance des investisseurs. Les exportations se redresseront peu à peu, à mesure que la demande des principaux partenaires commerciaux de l’Allemagne se raffermira.
Il faudrait renforcer l’efficience des dépenses publiques, réduire les dépenses fiscales préjudiciables à l’environnement et améliorer le recouvrement de l’impôt, tout en assouplissant les règles budgétaires nationales, pour créer des marges de manœuvre budgétaires permettant de résorber l’important retard accumulé en matière d’infrastructures et de soutenir les investissements dans la transition verte et le numérique. Continuer d’alléger les charges administratives, convertir l’administration publique au numérique et renforcer les capacités de mise en œuvre des projets d’infrastructures, notamment au niveau des communes, pourraient contribuer considérablement à soutenir une reprise des investissements publics et privés. Il est possible de remédier aux pénuries de main-d’œuvre qualifiée en renforçant les incitations au travail des femmes, des seniors et des personnes faiblement rémunérées, ainsi qu’en améliorant les politiques d’éducation et de formation, y compris des adultes.