La croissance économique fléchira pour s’établir à 4.9 % en 2024 et continuera à ralentir progressivement en 2025 et 2026. La diminution du nombre de mises en chantier de logements se poursuivra. Cependant, les investissements en infrastructures et dans le secteur manufacturier progressent à un rythme régulier, l’investissement public se raffermissant suite à l’augmentation des émissions d’obligations des collectivités locales. La croissance de la consommation restera atone, freinée par l’ampleur de l’épargne de précaution. La croissance des exportations sera relativement vigoureuse. L’inflation mesurée par les prix à la consommation demeurera très faible. Un durcissement des restrictions commerciales à l’échelle mondiale pourrait freiner l’activité industrielle en Chine, mais les récentes mesures adoptées par les autorités pourraient renforcer la confiance et la consommation davantage que prévu. Des incidents de crédit pourraient perturber le processus d’ajustement ordonné du secteur immobilier, pesant alors sur la croissance, tandis qu’un soutien excessif relancerait l’investissement, mais pourrait conduire à un ajustement plus coûteux par la suite.
La politique monétaire est devenue très accommodante, du fait d’une série de baisses du coefficient de réserves obligatoires, du principal taux directeur et du taux d’intérêt préférentiel, ainsi que des taux d’intérêt appliqués aux prêts hypothécaires en cours. Un nouveau mécanisme d’échange financier destiné aux établissements financiers non bancaires a été mis en place afin d’améliorer la confiance des investisseurs, de stabiliser le marché des capitaux et d’accroître les liquidités. De nouvelles mesures de soutien au secteur du logement ont été prises, notamment avec l’assouplissement des règles prudentielles applicables aux résidences secondaires. La politique budgétaire continue de soutenir le secteur des infrastructures, et désormais aussi les revenus. Relever le quota de dette spéciale des collectivités locales et renforcer leurs échanges de créances permettront d’accroître les ressources disponibles pour financer des projets. Une meilleure adéquation entre les compétences acquises dans le système d’enseignement et celles qui sont recherchées sur le marché du travail contribuerait à remédier aux pénuries de compétences et à réduire le chômage des jeunes, qui est élevé.