Les maladies cardiovasculaires (ou maladies du système circulatoire), les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) notamment, demeurent la principale cause de mortalité dans la plupart des pays de l’OCDE, où elles comptent pour plus d’un tiers des décès. Les taux de mortalité ont régulièrement diminué dans la plupart de ces pays au fil du temps, mais le vieillissement démographique et la hausse des taux d’obésité et de diabète risque d’enrayer cette évolution (OECD, 2015[1]). De fait, le ralentissement des progrès dans le domaine des maladies cardiovasculaires est l’un des principaux facteurs à l’origine de la baisse des gains d’espérance de vie dans de nombreux pays (Raleigh, 2019[2]).
Les crises cardiaques et les autres cardiopathies ischémiques ont été à l’origine de 11 % des décès dans les pays de l’OCDE en 2017. Les cardiopathies ischémiques sont provoquées par l’accumulation de dépôts adipeux sur la paroi interne d’une artère coronaire, qui restreint le flux sanguin irriguant le cœur. Dans les pays de l’OCDE, les taux de mortalité liée à ces maladies chez les hommes sont supérieurs de 80 % aux taux de mortalité chez les femmes, essentiellement en raison de la plus forte prévalence des facteurs de risque, comme le tabagisme, l’hypertension et les taux élevés de cholestérol.
Parmi les pays de l’OCDE, ce sont les pays d’Europe centrale et orientale qui affichent les taux de mortalité par cardiopathie ischémique les plus hauts, notamment la Lituanie, où l’on recense 383 décès pour 100 000 habitants (standardisé par âge). Les taux sont également très élevés en Fédération de Russie. Le Japon, la Corée et la France affichent les taux les plus bas (un quart environ de la moyenne de l’OCDE, et moins d’un dixième de ceux de la Lituanie et de la Fédération de Russie) (Graphique 3.10).
Les taux de mortalité par cardiopathie ischémique ont diminué dans presque tous les pays de l’OCDE, avec une baisse moyenne de 42 % depuis 2000. Ce repli a été particulièrement marqué en France, au Danemark, aux Pays-Bas, en Estonie et en Norvège, où les taux ont diminué de plus de 60 %. Le Mexique est le seul pays où ce taux a augmenté, hausse étroitement liée aux taux d’obésité et à la prévalence du diabète. Les taux de survie à la suite d’une crise cardiaque y sont aussi nettement plus faibles que dans tous les autres pays de l’OCDE (voir l’indicateur « Mortalité après un infarctus aigu du myocarde » au chapitre 6).
Les AVC (ou maladies cérébrovasculaires) ont été à l’origine de 7 % des décès survenus dans les pays de l’OCDE en 2017. Ils interviennent lorsque l’irrigation sanguine du cerveau est interrompue. Outre les nombreux décès qu’ils provoquent, la charge d’incapacité que représentent les AVC est substantielle. Les taux de mortalité sont particulièrement élevés en Lettonie et en Lituanie (plus du double de la moyenne de l’OCDE). Ils sont également importants en Afrique du Sud et dans la Fédération de Russie, pays partenaires (Graphique 3.11).
Depuis 2000, les taux de mortalité par AVC ont diminué dans tous les pays de l’OCDE et pays partenaires (47 % en moyenne), quoique plus lentement en République slovaque et au Chili (moins de 15 %). Comme dans le cas des cardiopathies ischémiques, la réduction de certains facteurs de risque, le tabagisme notamment, a favorisé cette évolution, de même que l’amélioration des taux de survie à la suite d’un épisode aigu, reflétant une meilleure qualité des soins (voir les indicateurs « Mortalité après un accident vasculaire cérébral » et « Mortalité après un infarctus aigu du myocarde » au chapitre 6).