Plus de 10 millions de personnes sont décédées en 2017 dans les pays de l’OCDE, ce qui correspond à une moyenne de 800 décès pour 100 000 habitants (Graphique 3.6). Les taux de mortalité, toutes causes confondues, s’inscrivent dans une fourchette allant de moins de 600 décès pour 100 000 habitants au Japon à plus de 1 100 en Lettonie, en Hongrie et en Lituanie (taux standardisés par âge). Parmi les pays partenaires, ce sont l’Afrique du Sud et la Fédération de Russie qui affichent les taux les plus élevés (respectivement, 1 940 et 1 417 décès pour 100 000 habitants).
Le taux de mortalité standardisé par âge chez les hommes est supérieur de 50 % à celui des femmes (997 décès pour 100 000 habitants pour les hommes, comparés à 655 pour les femmes) dans les pays de l’OCDE. La Lituanie, la Lettonie et la Hongrie recensent environ 1 500 décès pour 100 000 hommes. Les taux de mortalité des femmes les plus élevés sont observés en Hongrie, au Chile et en Lettonie. Dans les pays partenaires, le taux de mortalité des hommes se situe aux environs de 2 400 décès pour 100 000 habitants en Afrique du Sud, et à près de 2 000 en Fédération de Russie. Ces pays affichent aussi les taux de mortalité chez les femmes les plus élevés. L’écart s’explique en partie, outre les différences inhérentes au sexe, par une plus forte exposition aux facteurs de risque chez les hommes, notamment le tabagisme, la consommation d’alcool et un régime alimentaire moins sain. Ceux-ci enregistrent en conséquence de plus forts taux de mortalité liée aux maladies cardiaques, aux cancers du poumon et à des blessures, entre autres maladies.
Les maladies du système circulatoire et le cancer sont les deux principales causes de mortalité dans la plupart des pays. Cela est lié au fait que la transition épidémiologique des maladies transmissibles aux maladies non transmissibles, qui a déjà eu lieu dans les pays à revenu élevé, s’effectue aujourd’hui rapidement dans de nombreux pays à revenu intermédiaire (GBD 2017 Causes of Death Collaborators, 2018[1]). Dans les pays de l’OCDE, les crises cardiaques, les AVC et autres maladies du système circulatoire ont été à l’origine d’un décès sur trois environ, et le cancer d’un décès sur quatre en 2017 (Graphique 3.7). Le vieillissement démographique explique en grande partie la prédominance des décès liés à des maladies du système circulatoire – leur nombre augmente régulièrement à partir de 50 ans.
Les maladies respiratoires sont aussi une cause importante de mortalité ; elles comptent pour 10 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) sont responsables à elles seules de 4 % des décès. Le tabagisme est le principal facteur de risque pour ces maladies, mais l’exposition professionnelle à des poussières, des vapeurs et des substances chimiques, et la pollution de l’air en général, sont également des facteurs importants.
Les causes externes de décès (accidents de la route et suicides en particulier) sont à l’origine de 6 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les accidents de la route sont une cause de mortalité particulièrement importante chez les jeunes adultes, alors que le taux de suicide est généralement plus élevé chez les adultes d’âge moyen et les personnes âgées.
Parmi les autres causes de mortalité spécifiques, la maladie d’Alzheimer et les autres formes de démence sont à l’origine de 9 % des décès, et sont une cause de mortalité plus importante chez les femmes. Le diabète représente 3 % des décès dans les pays de l’OCDE. Les principales causes de mortalité diffèrent selon les groupes socioéconomiques, les maladies les plus évitables étant celles où les disparités sociales sont généralement les plus accentuées (Mackenbach et al., 2015[2]).