Une alimentation saine va de pair avec une amélioration de l’état de santé. Les adultes qui mangent beaucoup de fruits et de légumes et évitent graisses, sucres et sel/sodium présentent moins de risques de contracter des maladies cardiovasculaires et certains types de cancer (Graf et Cecchini, 2017[1]). Un régime alimentaire sain peut aussi diminuer la probabilité de surpoids ou d’obésité. En 2017, la consommation insuffisante de fruits et de légumes aurait été à l’origine de 3.9 millions de décès dans le monde (Global Burden of Disease Collaborative Network, 2018[2]).
Globalement, dans les pays de l’OCDE, plus de la moitié (57 %) des adultes ont consommé au moins un fruit par jour en 2017 (Graphique 4.8). Les chiffres les plus élevés pour cet indicateur (supérieurs à 75 %) sont observés en Australie, en Espagne, en Nouvelle-Zélande et en Italie. Ils sont en revanche inférieurs à 40 % au Chili, en Finlande et en Lettonie. Dans tous les pays, hormis l’Espagne, les femmes sont les plus susceptibles de manger des fruits chaque jour. C’est en Finlande et en Autriche que l’écart entre les sexes est le plus important à cet égard (plus de 20 points de pourcentage).
La consommation de légumes parmi la population est analogue à celle des fruits : 60 % des adultes, en moyenne, en consomment quotidiennement dans l’OCDE. Les taux les plus élevés sont relevés en Australie, en Corée, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, où ils sont partout supérieurs à 90 % (Graphique 4.9). À l’autre extrémité du spectre, en dessous de 35 %, c’est en Allemagne et aux Pays-Bas qu’ils sont le plus faibles. Comme pour les fruits, les femmes sont plus susceptibles que les hommes de manger au moins une portion de légumes par jour (65 % contre 54 % en moyenne). Leur consommation quotidienne de légumes est systématiquement plus élevée, sauf en Corée et aux États-Unis, où l’écart entre les sexes est négligeable.
L’activité physique est aussi une composante importante d’un mode de vie sain. Sa pratique régulière a des effets bénéfiques sur la santé osseuse et fonctionnelle, et réduit le risque de diverses maladies non transmissibles et de dépression (Warburton et Bredin, 2017[3]). Les progrès technologiques dans plusieurs domaines – transports, communications et divertissement par exemple – ont contribué à son recul (Graf et Cecchini, 2017[1]).
Deux adultes sur trois environ (66 %) respectent les recommandations en matière d’activité physique modérée si l’on prend la moyenne de 23 pays de l’OCDE (Graphique 4.10). C’est en Suède, en Islande, en Norvège et au Danemark que l’on est le plus enclin à pratiquer une activité physique suffisante (plus de 75 % des adultes le font). En Italie et en Espagne, en revanche, moins de la moitié de la population adulte a une activité physique d’intensité modérée suffisante au regard des préconisations. Les hommes sont plus susceptibles de pratiquer une activité physique que les femmes dans les 23 pays de l’OCDE présentant des données comparables, sauf au Danemark.