Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans les pays de l’OCDE, après les maladies cardiovasculaires (ou maladies du système circulatoire) ; il est à l’origine de 25 % de la totalité des décès. On estime en outre à 7.5 millions le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués dans l’OCDE. Les plus courants sont le cancer du poumon (21.5 %), le cancer colorectal (11 %), le cancer du sein (14.5 % chez les femmes) et le cancer de la prostate (9.4 % chez les hommes). Ces quatre cancers représentent plus de 40 % de tous les cancers diagnostiqués dans les pays de l’OCDE. Les taux de mortalité par cancer ont diminué dans tous les pays de l’OCDE depuis 2000, ce recul étant toutefois plus modéré que pour les maladies cardiovasculaires.
Les taux d’incidence du cancer varient selon les pays de l’OCDE. Ils s’établissent entre plus de 400 nouveaux cas pour 100 000 habitants en Australie et en Nouvelle-Zélande à environ 200 cas ou moins au Mexique et au Chili (Graphique 3.12). Ils sont aussi comparativement bas dans tous les principaux pays partenaires. Cependant, les écarts entre pays ne tiennent pas seulement au nombre de nouveaux cas diagnostiqués chaque année, mais aussi aux différences en matière de politiques nationales de dépistage et de qualité de la surveillance et de la notification du cancer. Les taux élevés en Australie et en Nouvelle-Zélande sont principalement liés à une incidence élevée du cancer de la peau non mélanome.
Le taux moyen de mortalité par cancer s’établit à 201 décès pour 100 000 habitants dans les pays de l’OCDE (Graphique 3.13). Les taux les plus élevés sont observés en Hongrie, en République slovaque et en Slovénie (plus de 240), les plus faibles au Mexique, en Turquie et en Corée (165 ou moins). Dans les pays partenaires disposant de données comparables, ce taux était aussi relativement bas en Colombie, au Costa Rica et au Brésil.
Des diagnostics et des traitements plus précoces augmentent nettement les taux de survie au cancer. C’est en partie pour cette raison que l’Australie et la Nouvelle-Zélande, par exemple, affichent des taux de mortalité inférieurs à la moyenne alors qu’elles enregistrent les taux d’incidence les plus élevés. Dans ces deux pays, le taux de survie net à cinq ans pour les cancers courants est aussi supérieur à la moyenne de l’OCDE (voir les indicateurs sur les taux de survie à la suite d’un cancer au chapitre 6).
Dans tous les pays de l’OCDE et pays partenaires, les taux d’incidence du cancer sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes ; c’est également le cas des taux de mortalité par cancer, sauf au Mexique, en Islande, en Indonésie et en Inde. Une plus forte prévalence des facteurs de risque chez les hommes, en particulier le tabagisme et la consommation d’alcool, expliquent en grande partie ces écarts.
Le cancer du poumon est la première cause de mortalité chez les deux sexes, le tabagisme étant le principal facteur de risque. Il est à l’origine de 25 % des décès par cancer chez les hommes, et 17 % chez les femmes (Graphique 3.14). Le cancer colorectal est une cause majeure de mortalité chez les hommes et les femmes (la deuxième pour les hommes, et la troisième pour les femmes ; il est dans les deux cas responsable d’environ 10 % des décès par cancer). Outre l’âge et les facteurs génétiques, un régime alimentaire riche en matières grasses et pauvre en fibres, le manque d’activité physique, l’obésité, le tabagisme et la consommation d’alcool sont autant de facteurs qui accentuent les risques.
Le cancer du sein est la deuxième cause de mortalité par cancer chez les femmes (14.5 % des décès). Malgré la hausse de son incidence au cours de la dernière décennie, son taux de mortalité a diminué ou s’est stabilisé, ce qui indique des diagnostics et des traitements plus précoces et se traduit par des taux de survie plus élevés (voir l’indicateur sur le cancer du sein au chapitre 6). Le cancer de la prostate est la troisième cause de mortalité par cancer chez les hommes ; il est à l’origine d’un peu plus de 10 % des décès liés à un cancer.