Afin de suivre le progrès des sociétés et de concevoir des politiques publiques efficaces pour améliorer le bien-être et favoriser la résilience en temps de crise, les pouvoirs publics doivent adopter une approche intégrée, tenant compte d’un éventail de résultats économiques, sociaux et environnementaux qui influent sur la vie des populations. Ce bref chapitre présente le Cadre de mesure du bien-être de l’OCDE, qui vise à évaluer si les conditions de vie, dans leur ensemble, s’améliorent pour les individus, la planète et les générations futures. Il détaille les composantes de ce cadre, en dévoilant les dernières données disponibles sur les indicateurs phares du bien-être, lesquels couvrent les conditions matérielles, la qualité de vie, les relations sociales – et les inégalités associées – mais également les ressources naturelles, économiques et sociales nécessaires à sa pérennisation.
Comment va la vie ? 2024 (version abrégée)
1. État actuel du bien-être dans les pays de l’OCDE
Copier le lien de 1. État actuel du bien-être dans les pays de l’OCDEAbstract
Ces dernières années, le monde entier a été touché par une série de chocs interdépendants, que l’on regroupe parfois sous le terme de « polycrise ». La pandémie de COVID-19, et ses lourdes conséquences sur la vie des individus, a été suivie d’une crise du coût de la vie, parallèlement à l’émergence de risques géopolitiques et de conflits nouveaux. Ces chocs interviennent alors même que les responsables publics sont déjà confrontés à des bouleversements sociétaux majeurs, notamment le vieillissement démographique, les mutations structurelles profondes induites par le numérique et l’intelligence artificielle (IA) et les répercussions déjà très tangibles du dérèglement climatique. Face à de tels événements, il est crucial de s’assurer que les systèmes économiques et les politiques actuelles sont adaptés aux enjeux et viables sur la durée. Œuvrer à une vie meilleure pour les individus, la planète et les générations futures est non seulement essentiel au bien-être mais peut également contribuer à consolider le soutien du public aux réformes et renforcer la confiance dans les institutions qui représentent et servent les citoyens.
La série de rapports Comment va la vie ? fournit une boussole pour comprendre comment nos économies et nos sociétés parviennent à faire face à ces défis de grande ampleur. Cette série exploite un ensemble de statistiques visant à déterminer si le sort des habitants des pays de l’OCDE va en s’améliorant et si les progrès accomplis sont durables et inclusifs. S’appuyant sur le Cadre de mesure du bien-être novateur de l’OCDE (Encadré 1.1), Comment va la vie ? mesure le bien-être actuel des pays selon plusieurs dimensions qui reflètent les situations et le vécu des individus aujourd’hui, notamment les revenus, la santé, la satisfaction à l’égard de la vie, la sécurité et les liens sociaux, et évalue également les ressources systémiques nécessaires pour préserver les niveaux de vie à l’avenir. L’importance de considérer toutes les facettes du progrès, dans leur ensemble, fait à présent consensus. Aujourd’hui, plus des deux tiers des pays de l’OCDE ont déjà élaboré, à l’échelle nationale, des cadres, des programmes de développement ou des enquêtes axés sur le bien-être multidimensionnel, et les pouvoirs publics se réfèrent de plus en plus aux indicateurs de bien-être dans leurs processus d’action, notamment pour fixer des objectifs stratégiques, évaluer les arbitrages et les synergies dans l'appréciation des politiques publiques et de leur impact et justifier l’affectation des ressources (Barahona et al., 2024[1]). Ces dix dernières années, des efforts considérables ont été déployés pour améliorer l'harmonisation internationale des indicateurs de bien-être, notamment dans des domaines tels que le bien-être subjectif et la confiance. Le Système de comptabilité nationale sera mis à jour en 2025 en vue de rendre compte d’importants facteurs de bien-être, y compris le travail domestique non rémunéré, la répartition des revenus et l’épuisement du capital naturel (Barahona et al., 2024[1]). Les Nations Unies et le Parlement européen ont réitéré leurs appels à mesurer le progrès (et les objectifs des politiques publiques) en allant « au-delà du PIB », afin de tenir compte des problématiques multiples et interdépendantes auxquelles sont confrontées les sociétés d’aujourd’hui (Nations Unies, 2023[2] ; CEE-ONU, 2023[3] ; Parlement européen, 2023[4]).
Comment va la vie ? 2024 met en lumière l’état actuel du bien-être dans les pays de l’OCDE sous différents angles. Le présent, et premier, chapitre présente brièvement le Cadre de mesure du bien-être de l’OCDE et en détaille les différentes composantes, en explicitant ce que les dernières données disponibles nous révèlent sur l’état du bien-être aujourd’hui. Le deuxième chapitre identifie les domaines du bien-être auxquels les pouvoirs publics doivent prêter attention, que ce soit en raison d’un ralentissement du progrès après 2019 (c’est-à-dire durant les chocs consécutifs de la pandémie de COVID-19 et de la crise du coût de la vie) ou en raison de l’émergence de signes annonçant un risque d’inversion du progrès si aucune mesure n’est prise. Le troisième chapitre se penche sur les différences de résultats en matière de bien-être entre les groupes de population afin d’évaluer où les écarts se sont réduits ou, au contraire, creusés au cours de la dernière décennie. Les lecteurs qui s’intéressent aux tendances relatives au bien-être dans les différents pays de l’OCDE depuis 2010 en trouveront une synthèse au chapitre 4. Des statistiques plus détaillées sur le bien-être dans chaque pays de l’OCDE sont disponibles dans les profils par pays en ligne, qui accompagnent ce rapport.
Les trois premiers chapitres se concentrent ainsi de manière générale sur les tendances moyennes globales dans l’OCDE (même si de nombreux graphiques donnent également des résultats par pays). Pour plus de concision et d’efficacité, les chapitres 1 et 4 se réfèrent majoritairement aux indicateurs phares décrits dans le Guide du lecteur. Les chapitres 2 et 3 s’appuient sur le tableau de bord complet de la base de données de l’OCDE Comment va la vie ? Bien-être. Le présent document est une version abregée du rapport How's Life? 2024 en français et contient uniquement le chapitre 1.
Encadré 1.1. Le Cadre de mesure du bien-être de l’OCDE
Copier le lien de Encadré 1.1. Le Cadre de mesure du bien-être de l’OCDELe Cadre de mesure du bien-être de l’OCDE, dévoilé pour la première fois en 2011, aiguille les travaux de l’OCDE visant à évaluer si les conditions de vie, dans leur ensemble, s’améliorent pour les habitants des pays de l’OCDE (Graphique 1.1). Il englobe les résultats actuels en matière de bien-être, leur répartition au sein de la population et les ressources systémiques qui contribuent à les pérenniser pour les générations futures. Ce cadre est le garant d’une approche globale du bien-être et de son caractère inclusif et pérenne (regroupant des aspects économiques, sociaux, relationnel et environnementaux).
Les données relatives au bien-être actuel se concentrent sur les conditions de vie à l’échelle de l’individu, du ménage et de la société, et décrivent comment les populations perçoivent leur vie « ici et maintenant ». Ces données sont complétées par des statistiques sur les ressources qui contribuent à préserver le bien-être au fil du temps, et plus spécifiquement, au regard de quatre types de capital, les investissements des pays dans ces derniers (ou leur diminution) et les facteurs de risque et de résilience orientant les évolutions futures du bien-être. Recueillir des données séparées sur l’état actuel du bien-être et sa pérennité permet de déterminer si l’optimisation de l’un se fait au détriment de l’autre (et réciproquement) et jette ainsi un éclairage sur les arbitrages intertemporels qui s’opèrent dans l’élaboration des politiques et sur le profil intergénérationnel du bien-être dans les différents pays1.
Le bien-être actuel comporte 11 dimensions. Ces dimensions ont trait aux conditions matérielles qui définissent les possibilités économiques des individus (comme le revenu et le patrimoine, le travail et la qualité de l’emploi et le logement) et aux facteurs de qualité de vie, englobant l’état de santé des individus (et comment ils se sentent), ce qu’ils savent et ce qu’ils sont capables de faire, l’état de sécurité et l’état sanitaire de leur lieu de vie (santé, connaissances et compétences, qualité de l’environnement, bien-être subjectif et sécurité). La qualité de vie passe aussi par les relations sociales, c’est-à-dire le degré de connexion et d’implication des individus et la façon dont ils occupent leur temps et avec qui (équilibre travail-vie privée, liens sociaux et engagement civique).
Les moyennes nationales masquant souvent d’importantes disparités entre différents groupes de population, la répartition du bien-être actuel est examinée à l’aune de trois types d’inégalités : les écarts entre groupes de population (entre hommes et femmes, personnes âgées et jeunes, etc.), appelées collectivement inégalités horizontales ; les écarts entre les personnes situées au sommet et en bas de l’échelle de résultats pour chaque dimension du bien-être (par exemple, le rapport entre les revenus des 20 % des ménages les plus riches et ceux des 20 % des ménages les plus pauvres), que l’on nomme inégalités verticales ; et les privations (à savoir la part de la population située sous un seuil de valeur donné, par exemple un niveau de compétences ou un état de santé minimal).
Les ressources systémiques qui sous-tendent le bien-être futur au fil du temps sont exprimées sous la forme de quatre types de capital, c’est-à-dire des stocks qui perdurent dans le temps mais qui sont également altérés par les décisions prises (ou non) aujourd’hui. Le capital économique englobe à la fois les actifs financiers et ceux produits par l’homme ; le capital naturel comprend les actifs naturels et les écosystèmes, des éléments commercialisables, tels que les ressources minérales et le bois de construction, aux océans et à l’atmosphère ; le capital humain a trait aux compétences et à la santé future des individus ; et le capital social fait référence aux normes sociales, aux valeurs partagées et aux dispositions institutionnelles qui favorisent la coopération. Bon nombre de ces stocks et flux de capital s’étendent bien au-delà de ceux « détenus » par les agents privés et constituent, de fait, des biens publics : par exemple, le degré de confiance qu’une personne accorde à autrui contribue au climat général de confiance interpersonnelle qui règne dans un pays ou une population, ou encore, les émissions de gaz à effet de serre d’un pays ont un impact sur le climat de la planète. Outre les stocks et les flux de capital, le tableau de bord du bien-être Comment va la vie ? met en évidence un certain nombre de facteurs de risque et de résilience clés qui pourraient influencer à l’avenir la valeur de ces flux et stocks sur le plan du bien-être. Ainsi, un niveau d’endettement élevé des ménages fait peser des risques sur les perspectives économiques futures, tandis que le caractère inclusif des processus décisionnels en matière d’action publique peut exercer un effet protecteur sur le bien-être.
Note :
1. La perception qu’ont les individus de la capacité des pouvoirs publics à prendre des décisions justes en faveur de différentes générations se révèle être un levier efficace de la confiance dans les institutions publiques (OCDE, 2024[6]).
État actuel du bien-être dans les pays de l’OCDE
Copier le lien de État actuel du bien-être dans les pays de l’OCDELes sections suivantes présentent les dernières données disponibles, pour la moyenne de l’OCDE, concernant l’ensemble des aspects qui influent sur le bien-être actuel et sur les ressources contribuant au bien-être futur, tels qu’établis par le Cadre de mesure du bien-être de l’OCDE (Encadré 1.2). Des tendances plus récentes sur l’état du bien-être lors des périodes de pandémie et de crise du coût de la vie, ainsi que les résultats propres à chaque pays seront abordés dans les chapitres 2 et 4 dans la version anglaise How’s Life? 2024.
Encadré 1.2. Que montrent les dernières données disponibles en matière de bien-être – note sur l’actualité et la fréquence
Copier le lien de Encadré 1.2. Que montrent les dernières données disponibles en matière de bien-être – note sur l’actualité et la fréquencePour formuler et évaluer les politiques publiques de manière efficace, il faut disposer d’informations à jour et si possible comparables à des valeurs de référence. De plus, afin de déterminer dans quelle mesure les crises récentes ont pesé sur le bien-être (et si les niveaux précédents ont été retrouvés), il est nécessaire de se référer à des données recueillies avant et pendant ou après ces événements spécifiques. La majorité des indicateurs phares utilisés dans ce rapport remplissent parfaitement ces critères et peuvent être analysés sur la période allant de la reprise amorcée après la pandémie de COVID-19 jusqu’au début de la crise du coût de la vie. En effet, pratiquement tous les indicateurs phares des conditions matérielles et de la qualité de vie des individus (dimensions du bien-être actuel) et six des neuf indicateurs phares des ressources pour le bien-être futur sont disponibles à partir de 2022 ou après. Toutefois, en matière d’évaluation de l’état des relations sociales, la moitié des six indicateurs phares respectifs s’appuient sur des enquêtes portant sur l’utilisation du temps, qui sont malheureusement menées de manière très irrégulière. Hormis quelques exceptions (notamment l’Autriche et les États-Unis, pour lesquels des données sur l’utilisation du temps sont disponibles jusqu’à 2022), les informations pertinentes disponibles pour la plupart des pays ont été collectées avant 2018 et dans certains cas, les données les plus récentes remontent à 2006.
Bien-être actuel : conditions matérielles
Le ménage moyen dans les pays de l’OCDE disposait d’environ 35 200 USD par personne à dépenser (après impôts et transferts) en 2022 et possédait un patrimoine net médian annuel de 163 900 USD en 2019 (Graphique 1.2)1. En 2023, 78 % des 25-64 ans avaient un emploi (Graphique 1.2)2. Environ un salarié sur 14 dans les pays de l’OCDE effectuait de très longues heures de travail (50 ou plus) chaque semaine en 2022, empiétant potentiellement sur le temps consacré aux loisirs, aux actes de la vie courante et au partage du travail domestique non rémunéré (Graphique 1.2). Cette même année, dans la zone OCDE, les ménages disposaient en moyenne de 79 % de revenu disponible après paiement du loyer et des charges d’entretien, tandis que près de 12 % d’entre eux en moyenne vivaient dans un logement surpeuplé (Graphique 1.2). En matière d’inégalité des conditions matérielles, en 2022, les hommes gagnaient environ 12 % de plus que les femmes dans les pays de l’OCDE et les 20 % les plus riches (dans la répartition des revenus) touchaient environ 5,6 fois plus de revenus que les 20 % les plus pauvres (Graphique 1.2).
Bien-être actuel : qualité de vie
Un nouveau-né en 2022 pouvait espérer vivre 80,7 ans en moyenne dans les pays de l’OCDE. Cette même année, environ un élève de 15 ans sur six dans les pays de l’OCDE possédait des compétences inférieures au niveau « de base », défini par des scores faibles dans les trois matières évaluées par l’enquête PISA de l’OCDE, à savoir les mathématiques, la compréhension de l’écrit et les sciences (Graphique 1.3). Les « morts de désespoir » (c’est-à-dire les décès par suicide, consommation excessive aiguë d’alcool et surdose de drogue) représentaient en moyenne 23,6 décès pour 100 000 personnes en 2021, soit plus de six fois le nombre d’homicides moyen (3,5 décès pour 100 000 personnes) (Graphique 1.3). En moyenne dans l’OCDE, les hommes disent se sentir plus en sécurité que les femmes : en 2022-2023, 82 % des hommes déclaraient se sentir en sécurité lorsqu’ils marchaient seuls la nuit dans leur quartier, contre 67 % des femmes.
Interrogés sur leur degré de satisfaction à l’égard de la vie sur une échelle de 0 (pas du tout satisfait) à 10 (totalement satisfait), les habitants de l’OCDE s’attribuaient une note moyenne de 7,3 en 2023. Parallèlement, environ un individu sur huit déclarait ressentir davantage de sentiments négatifs (colère, tristesse, inquiétude) que positifs (être content, rire ou sourire beaucoup, se sentir détendu) au cours d’une journée type (Graphique 1.3). Enfin, les indicateurs relatifs à la qualité de l’environnement pointent des tendances préoccupantes : la quasi-totalité de la population des pays de l’OCDE a été exposée à des niveaux dangereux de pollution atmosphérique en 20203. Et en 2023, près de 15 % des habitants ont connu au moins 14 journées pendant lesquelles la température maximale a dépassé 35°C (Graphique 1.3).
Bien-être actuel : relations sociales
Selon le pays, les indicateurs relatifs aux relations sociales, généralement issus d’enquêtes portant sur l’emploi du temps, se réfèrent majoritairement à la période comprise entre 2012 et 2018, autrement dit avant les crises récentes4. D’après ces estimations quelque peu datées, les habitants des pays de l’OCDE consacrent en moyenne environ 14,5 heures par jour à des activités de loisirs et de la vie courante (y compris dormir) et environ 6 heures par semaine aux liens sociaux (conversation avec des membres de la famille, sortie entre amis, etc.). Si l’on considère à la fois le travail rémunéré et non rémunéré, les femmes travaillent davantage que les hommes dans pratiquement tous les pays de l’OCDE, en moyenne 24 minutes de plus par jour ou 12 heures de plus par mois (Graphique 1.4). Des données plus récentes (2022-2023) indiquent que près d’un individu sur 10 dans les pays de l’OCDE déclare n’avoir aucun ami ni proche sur qui compter en cas de difficulté (Graphique 1.4). Entre 2019 et 2024, en moyenne 70 % des électeurs inscrits ont réellement voté aux élections présidentielles ou parlementaires. Pourtant, en 2023, plus de la moitié des habitants de l’OCDE n’avaient pas le sentiment d’avoir leur mot à dire sur l’action des pouvoirs publics (Graphique 1.4).
Ressources pour le bien-être futur
Des conditions matérielles suffisantes, une bonne qualité de vie et des relations sociales solides dans tous les groupes de population ne peuvent perdurer que si les ressources qui favorisent le bien-être aujourd’hui sont préservées et si les risques qui pèsent sur les systèmes économiques, naturels et sociétaux sont détectés et maîtrisés. Par conséquent, le Cadre de mesure du bien-être de l’OCDE prend en compte la notion de pérennité à travers les capitaux naturel, social, économique et humain.
Le capital naturel comprend les actifs naturels (couverture naturelle du sol, biodiversité, etc.) ainsi que les écosystèmes et leurs services (océans, forêts, sol, atmosphère, etc.). Selon les indicateurs phares les plus récents, les émissions moyennes de gaz à effet de serre (équivalent CO2) représentaient environ 10 900 kilogrammes par personne dans les pays de l’OCDE et 12 % des approvisionnements totaux en énergie primaire étaient issus de sources renouvelables en 2021 (Graphique 1.5). L’Indice Liste Rouge (qui évalue le risque global d’extinction des espèces, incluant les oiseaux, les mammifères, les amphibiens, les cycadales et les coraux) des pays de l’OCDE était en moyenne de 0.886 en 2024 (sur une échelle de 1 à 0, où 1 signifie que toutes les espèces entrent dans la catégorie Préoccupation mineure et où 0 signifie que toutes les espèces sont éteintes) (Graphique 1.5).
Le capital économique se réfère aux différents stocks de capitaux produits par l’homme et d’actifs financiers des pays. Dans les pays de l’OCDE, les passifs financiers des pouvoirs publics excédaient les actifs financiers d’environ 20 % du PIB en 2023 (Graphique 1.5). Cette même année, la dette moyenne des ménages équivalait à environ 120 % du revenu disponible des ménages dans les pays de l’OCDE (Graphique 1.5). Dans l’OCDE, le stock moyen d’actifs fixes produits par individu s’élevait à 149 600 USD en 2022 (Graphique 1.5).
Le capital humain a trait aux connaissances, aux compétences et à la santé des individus dans une économie, dans l’optique de leur future contribution au bien-être. En moyenne, plus de 86 % des jeunes adultes des pays de l’OCDE étaient au minimum diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire en 2022 (Graphique 1.6). Environ un individu sur huit parmi la population active était sans emploi, découragé dans sa recherche de travail ou sous-employé (par exemple, travail à temps partiel involontaire), mettant en évidence un potentiel inexploité et le risque de dégradation des compétences (Graphique 1.6). En 2021, les estimations moyennes de la mortalité prématurée dans les pays de l’OCDE évaluaient à 5 130 le nombre d’années potentielles de vie perdues pour 100 000 individus en raison de l’état de santé ou d’accidents mortels (Graphique 1.6).
Le capital social désigne les réseaux sociétaux, normes et valeurs partagées qui favorisent la coopération entre différents groupes. Interrogés sur leur capacité à faire confiance aux autres de manière générale (sur une échelle de 0 « pas du tout » à 10 « entièrement »), les habitants de l’OCDE se donnaient une note moyenne de 6.1 en 2023 (Graphique 1.6). Cette même année, près de la moitié de la population (48 %) déclarait avoir confiance en l’administration nationale (Graphique 1.6). Dans l’ensemble de l’OCDE, la parité des genres dans les processus de prise de décision publique n’a pas été atteinte en 2023 : les femmes occupaient en moyenne un peu plus du tiers des sièges parlementaires (Graphique 1.6).
Références
[1] Barahona, S. et al. (2024), L’élaboration de politiques économiques au service du bien-être économique : Rapport de l’OCDE pour les Ministres des finances et les Gouverneurs des banques centrales du G7, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/76621457-fr.
[3] CEE-ONU (2023), Terms of reference for the Task Force on measurement of well-being, https://unece.org/statistics/documents/2023/11/working-documents/terms-reference-task-force-measurement-well-being (consulté le 7 mai 2024).
[2] Nations Unies (2023), Valuing What Counts : Framework to Progress Beyond Gross Domestic Product, https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/our-common-agenda-policy-brief-beyond-gross-domestic-product-en.pdf (consulté le 7 mai 2024).
[6] OCDE (2024), Enquête de l’OCDE sur les déterminants de la confiance dans les institutions publiques – résultats 2024, https://www.oecd.org/fr/publications/enquete-de-l-ocde-sur-les-determinants-de-la-confiance-dans-les-institutions-publiques-resultats-2024_80ddd09b-fr.html (consulté le 7 août 2024).
[5] OCDE (2020), Comment va la vie ? 2020 : Mesurer le bien-être, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/ab72c502-fr.
[7] OCDE (s.d.), Base de données Comment va la vie ? Bien-être, http://data-explorer.oecd.org/s/fv (consulté le 3 mai 2024).
[8] OMS (2021), WHO global air quality guidelines Particulate matter (PM2.5 and PM10), ozone, nitrogen dioxide, sulfur dioxide and carbon monoxide, Organisation mondiale de la Santé, Genève, https://www.who.int/publications/i/item/9789240034228 (consulté le 7 mai 2024).
[4] Parlement européen (2023), Beyond Growth 2023 Conference, https://www.beyond-growth-2023.eu/ (consulté le 7 mai 2024).
Notes
Copier le lien de Notes← 1. Des données trimestrielles plus récentes montrent que le ménage moyen dans les pays de l’OCDE disposait d’environ 7 350 USD par personne à dépenser (après impôts et transferts, à l’exclusion des transferts sociaux en nature) au premier trimestre 2024. Les statistiques trimestrielles et annuelles portant sur les revenus des ménages ne sont pas directement comparables.
← 2. Des données trimestrielles plus récentes montrent que le taux d’emploi de la totalité de la population d’âge actif (âgée de 15 à 64 ans) avait atteint un niveau sans précédent de 70.2 % au premier trimestre 2024. Les statistiques trimestrielles et annuelles relatives à l’emploi, telles qu’utilisées dans ce rapport, ne sont pas directement comparables car elles se réfèrent à différents groupes d’âge.
← 3. Selon les nouvelles lignes directrices sur la qualité de l’air de l’Organisation mondiale de la Santé, publiées en 2021, qui confirment les preuves de plus en plus tangibles que la pollution de l’air affecte négativement la santé humaine à des concentrations encore inférieures à celles précédemment admises (OMS, 2021[8]).
← 4. Seuls l’Autriche, le Japon et les États-Unis disposent de données sur l’emploi du temps collectées après 2021, qui ont pu être intégrées dans ce rapport.