Le Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest (OCDE/CSAO) a organisé un dialogue Public-Privé sur « La perception du secteur privé sur l'environnement du commerce alimentaire en Afrique de l'Ouest » pour discuter contraintes, opportunités et perspectives du commerce alimentaire en Afrique de l'Ouest. L’atelier s’inscrit dans le cadre du Programme de commerce agricole de la CEDEAO (EAT) dirigé par la GIZ.
Contexte
Le commerce agricole et alimentaire intrarégional est essentiel au développement de l’Afrique de l’Ouest. Il contribue à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience, les moyens de subsistance et la croissance économique, ainsi que la durabilité des systèmes alimentaires dans la région. Il participe aussi de l’intégration régionale.
Malgré ces avantages, le commerce de denrées alimentaires intrarégional est limité par d’importantes contraintes aux frontières. Parmi celles-ci figurent le harcèlement aux postes frontaliers, en particulier pour les femmes, les frais de contrôle formels et informels élevés, les procédures de dédouanement complexes ou encore les infrastructures inadéquates. Ces obstacles sont bien documentés dans la littérature sur le commerce intrarégional en Afrique de l’Ouest.
Cependant, plusieurs aspects liés à l’environnement du commerce alimentaire, dans la région, demeurent mal connus. Dans le cadre du projet de commerce agricole dans la CEDEAO (EAT), financé par la BMZ, le OCDE/CSAO a mené, en partenariat avec l’Association Ouest Africaine du Commerce Transfrontalier des Produits Alimentaires, Agro-sylvo pastoraux et halieutiques (AOCTAH), des enquêtes sur la perception de près de 3,000 commerçants du secteur alimentaire dans la région pour mieux comprendre :
Leur perception des obstacles et améliorations nécessaires du commerce intrarégional alimentaire, y compris mais pas limité aux aspects frontaliers (accès au financement, infrastructure, sécurité…) ;
Leurs motivations pour s’engager dans ce commerce en dépit des obstacles existants ;
Leurs perspectives sur l’avenir de leur commerce, des produits et marchés porteurs dans la région ;
Leur évaluation de la qualité de l’action de la CEDEAO et des gouvernements nationaux pour faciliter les échanges.
En apportant des réponses à ces questions, les enquêtes visent à éclairer les décideurs politiques de la CEDEAO, des gouvernements nationaux, ainsi que bailleurs de fonds et agences techniques pour concevoir et mettre en œuvre des actions qui :
Suivent des règles plus adaptées aux besoins du secteur privé du commerce alimentaire intrarégional ;
Créent un environnement plus favorable au secteur privé du commerce alimentaire intrarégional ;
Accompagnent à moyen et long terme la croissance du commerce alimentaire intrarégional en Afrique de l’Ouest.
Objectif
L'événement a permis d'identifier certains des principaux défis au-delà des contraintes frontalières qui limitent le commerce alimentaire en Afrique de l'Ouest et à comparer les perceptions des acteurs publics et privés sur l'environnement du commerce alimentaire intrarégional, ses opportunités et ses perspectives. En outre, l'événement a contribué à proposer des améliorations dans les cadres politiques et réglementaires afin de créer un environnement plus favorable au commerce alimentaire intrarégional, favorisant ainsi la croissance durable et l'intégration régionale.
Participants
Le public cible de l'atelier était constitué de partenaires techniques et financiers (CEDEAO, la GIZ et l'ITC) ainsi que des participants des secteurs privé et public.
Secteur privé : Chambre de commerce nationale (Bénin, Côte d’Ivoire, Togo), FEWACCI, AOCTAH, FEBWE, entreprises privées de l’agro-alimentaire (Laiterie du Berger, As Green, Aromatics Herbs and Spices, FATOU & KADIJA Entreprise, Les Céreales de Tatam, Les Précuits GLP Aliments d'Afrique).
Secteur public : Ministères de l’agriculture, du commerce (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire), ANStat de Côte d’Ivoire.
Partenaires techniques et financiers : CECI, CEDEAO, CILSS, GIZ, ITC, OCDE/CSAO.