Variation des prix à la consommation par rapport à la moyenne sur 5 ans pour les principales céréales par pays

La hausse du prix des aliments continue de réduire la capacité des ménages à accéder à une alimentation saine et nutritive, d’où son rôle déterminant dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
En avril 2023, l’inflation moyenne sur les denrées alimentaires était estimée à 22 % dans la région. Celle-ci est essentiellement due à divers facteurs endogènes perturbant fortement les systèmes de production et d’approvisionnement. Il y a notamment les mesures d’interdiction d’exporter de produits vivriers prises par certains gouvernements, les taxations illicites aux frontières et la chute du pouvoir d’achat des devises locales dans plusieurs pays. L’impact de la dépréciation des monnaies locales sur les prix des denrées est surtout prononcé dans les pays du Golfe de Guinée, avec des hausses records par rapport à la moyenne des cinq dernières années, au Ghana (179 % sur le maïs), en Sierra Leone (124 % sur le riz), et au Nigéria (73 % sur le riz).
En perturbant les marchés et en occasionnant un renchérissement des coûts de transport, les violences sécuritaires contribuent également à l’inflation. Dans la province de Yagha, Sahel Burkinabè par exemple, avec l’aggravation des attaques qui réduisent l’approvisionnement des marchés, le prix du sorgho a augmenté de 254 % en février 2023 comparé à une variation annuelle nationale de 17 % et quinquennale de 54 %.
(Sources : CILSS (2023), « Impact de la Vie Chère et la Crise Russie-Ukraine sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest » ; PAM-CONAGESS (2023), « Bulletin de suivi des marchés au Burkina Faso ».)